FootballLe grand défi automnal du FC Sion
Tant qu’ils présenteront un meilleur football sans Mario Balotelli, les Valaisans ne seront pas tranquilles. Nouvelle tentative d’intégration de la star italienne samedi contre Grasshopper (18h).
Le FC Sion paraissait trop en forme pour ne pas ajouter un peu de piquant à sa saison. L’équipe qui dominait Bâle et Saint-Gall doit aujourd’hui trouver une place à Mario Balotelli. L’enjeu de son automne, et sans doute bien plus, est là. On peut le dire ainsi: tant que les Valaisans seront meilleurs sans la star italienne qu’avec, ils prendront le chemin des problèmes. Parce que la réalité sportive seule ne suffit pas à faire foi. Pas à Sion.
Il faut imaginer un directoire qui vivrait mal de voir son nouveau coup de cœur repoussé au fond du banc chaque week-end. Cela ne dit pas que Mario Balotelli sera titulaire à chaque match. Simplement qu’il vaudrait mieux pour tout le monde que le buteur trouve sa place dans le jeu sédunois. Ou que le jeu sédunois trouve une place pour Mario Balotelli.
Musa Araz, retour indispensable
La tentative du week-end dernier contre Winterthour, avec le Transalpin en numéro 10, a fait état d’un raté assez monumental. Pablo Iglesias, le directeur du football du club, ne s’en détourne pas. «Ce qui me chagrine avant tout, c’est qu’un match comme celui-ci avait le poids pour faire la différence entre un premier tour excellent ou simplement moyen à bon. En le perdant (1-3), on est tombé dans la seconde catégorie.»
Peut-être parce que les Valaisans se sont autosabordés dimanche dernier. L’excuse de l’absence de Musa Araz à mi-terrain pouvait se faire entendre. On a aussi entendu des critiques à l’égard des deux ailiers, qui n’auraient pas suffisamment compensé le manque de déplacement de leur vedette de coéquipier. Soit. Quoi qu’il en soit, le Fribourgeois est de retour pour le déplacement de ce samedi à Grasshopper. Avec lui, le plus sage serait sans doute de redonner vie à un onze similaire à celui qui était en train de piétiner les Zurichois au premier tour, avant de devoir céder au match nul à 10 contre 11. Rien ne dit que Paolo Tramezzani, à présent encombré du facteur X, optera pour cette option.
«Ce qu’on sait et qu’on peut affirmer, c’est que Mario Balotelli est un numéro 9. Un vrai, qu’on veut voir dans la surface, à la conclusion, reprend Pablo Iglesias. Mais lui n’interprète pas le football comme vous et moi. Il voit dix fois plus de choses. C’est presque logique de l’imaginer redescendre plus bas pour participer au jeu et toucher davantage de ballons. Le cantonner à un rôle fixe tout devant reviendrait à se couper d’une partie de ses qualités exceptionnelles.»
Les grands débuts de François Moubandje?
Chose certaine, la question fait travailler les neurones au FC Sion. Paolo Tramezzani n’a pas caché, en conférence de presse d’après match dimanche, s’interroger sur la meilleure façon d’intégrer l’attaquant au numéro 45. Peut-être fallait-il lire entre les lignes qu’il reconnaissait qu’un positionnement au milieu du terrain n’avait pas été une solution convaincante.
Il n’en faut pas plus pour créer une certaine hâte à l’idée de connaître les choix de l’entraîneur italien au moment d’affronter GC, et de quelle façon ceux-ci seront interprétés sur le terrain. Ce sera pour 18h. Heure à laquelle François Moubandje pourrait d’ailleurs effectuer ses premiers pas sous le maillot valaisan. Baltazar Costa est suspendu, la place de latéral gauche libre. Reste à savoir si l’international suisse aux 21 sélections prendra le pas sur Dennis Iapichino dans la hiérarchie du jour. Wylan Cyprien, lui, manquera à l’appel (blessé).