Football: Servette débouté, Rekik et Ndiaye restent sur le carreau

Le verdict est tombé. Saisie par Servette après la bourde administrative du jeudi 15 février (oubli de l’envoi d’un mail pour mettre à jour sa liste du contingent avant 23 h 59 ledit jeudi, dernier délai), la commission des transferts de la SFL a tranché. La requête formulée par le club genevois a été rejetée par la commission des transferts. Cette décision est sans appel. Elle signifie donc qu’Omar Rekik et Bassirou Ndiaye n’ont pas le droit de jouer cette saison avec les Grenat en championnat et en Coupe de Suisse.

Des quatre renforts hivernaux, seuls deux pourront donc évoluer pour Servette cette saison. Les prêts de Touati (à Wil) et de Rodelin (à… Perly-Certoux) ont permis de sauver les meubles grâce au règlement: même hors délai (après le 15 février, c’est le cas de Rodelin), ils permettent de biffer un nom de la liste de contingent. Dylan Bronn et Takuma Nishimura ont ainsi pu être officiellement placés sur ladite liste.

En revanche, Omar Rekik, prêté par Arsenal avec option d’achat, et Bassirou Ndiaye, prêté par Lorient avec option d’achat, se retrouvent le bec dans l’eau par la faute du club qui les a engagés.

La commission a argumenté, fustigeant Servette, notamment sur la notion de retard «excusable». La réponse de la commission: «Elle n’est ainsi et en aucun cas pertinente, dans la mesure où le délai devait impérativement et en toutes circonstances être respecté, surtout compte tenu du fait que le secrétariat de la SFL avait adressé le 13 février un rappel précis à ce sujet à tous les clubs. Dans le sport professionnel en général, il appartient aux clubs de mettre en place une organisation adéquate, ce afin de satisfaire aux exigences, connues, acceptées et requises par les règlements en vigueur.»

Sportivement, cela ne change peut-être pas grand-chose pour les Grenat, sauf à croire que René Weiler allait absolument compter match après match sur Rekik et Ndiaye. Mais humainement, pour ces deux-là, le choc est grand. Même s’ils pourraient sans doute sous peu être libérés de leur contrat avec Servette en le rompant unilatéralement, pour pouvoir s’engager n’importe où, hors période de transfert puisqu’ils sont victimes de la situation.