Intelligence artificielleLes robots de type ChatGPT au coeur des discussions à Berne
Interrogé sur les erreurs potentielles des robots conversationnels, le Conseil fédéral examine la création d’un nœud juridique pour évaluer l’intelligence artificielle et ses applications.
- par
- Christine Talos
Les robots conversationnels de type ChatGPT sont dans toutes les discussions ou presque actuellement. Ils se sont aussi invités à l’heure des questions lundi au National. En effet, le député Andras Meier (C/AG) a interpellé le Conseil fédéral sur la question. Il soulignait que ces robots, proposés aussi par Google et Microsoft, pouvaient donner de mauvaises réponses qui pouvaient s’avérer dangereuses. Et il se demandait comme la justice se prépare-t-elle à gérer «les risques et dommages qui découleront inévitablement de l’utilisation de ces robots».
Le Conseil fédéral est resté prudent dans sa réponse. «Quiconque utilise des outils numériques tels que les chatbots ou l’intelligence artificielle doit être capable d’évaluer leurs réponses de manière critique», souligne-t-il. Et de relever que d’autres outils, comme les moteurs de recherche ou les encyclopédies en ligne, présentent des défis similaires.
Nœud juridique
Quant au droit suisse, il suit une approche technologiquement neutre sur la question, explique-t-il. Ce qui s’applique aussi à l’utilisation de systèmes d’intelligence artificielle. Et de préciser que les «éventuels dommages liés à l’utilisation de ces systèmes devraient être évalués en application du droit en vigueur, notamment des règles de responsabilité ou de responsabilité civile».
Berne précise toutefois que l’Administration fédérale examine actuellement la création d’un «nœud juridique». «Celui-ci devrait favoriser une ‘unité de doctrine’ dans l’évaluation juridique de l’intelligence artificielle et de ses applications dans l’administration», précise le Conseil fédéral.
Le gouvernement rappelle enfin que la Suisse s’engage au sein du Conseil de l’Europe pour que les risques liés aux chatbots «soient pris en compte dans le cadre de la future Convention sur l’intelligence artificielle qui demande une application de l’IA fondée sur les droits de l’homme, l’État de droit et la démocratie.