naufrage au large de terre-neuve - Les familles des marins disparus réclament la reprise des recherches

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naufrage au large de terre-neuveLes familles des marins disparus réclament la reprise des recherches

Les proches des douze membres d’équipage manquant à l’appel après le naufrage d’un chalutier espagnol près des côtes canadiennes ont appelé dimanche à ne pas les abandonner.

Plusieurs centaines de sympathisants ont manifesté dimanche avec les familles des victimes à Marin, port de Galice (nord-ouest de l’Espagne), où le chalutier «Villa de Pitanxo» était basé.

Plusieurs centaines de sympathisants ont manifesté dimanche avec les familles des victimes à Marin, port de Galice (nord-ouest de l’Espagne), où le chalutier «Villa de Pitanxo» était basé.

AFP

Les proches des marins présumés noyés lors du naufrage d’un chalutier espagnol au large de Terre-Neuve ont manifesté dimanche en Espagne, pour demander que le Canada reprenne les recherches. Plusieurs centaines de sympathisants sont descendus dans la rue avec les familles des victimes. Certains parents ont brandi des photos de leurs disparus, tandis que d’autres pleuraient derrière leurs masques anti-Covid.

«Il y a 12 disparus. C’est une énorme tragédie. S’il vous plaît, reprenez les recherches maintenant», a supplié Maria Jose del Pozo, dont le père est porté disparu, lors d’un rassemblement au port de Marin, en Galice (nord-ouest du pays), où le chalutier était basé.

Vingt-quatre marins (seize Espagnols, cinq Péruviens et trois Ghanéens) étaient à bord du «Villa de Pitanxo» quand il a sombré mardi à 450 km des côtes du Canada, la pire tragédie de la pêche espagnole depuis près de 40 ans. Seuls trois d’entre eux (deux Espagnols et un Ghanéen) ont pu être secourus, et neuf corps ont été repêchés.

Pratiquement aucune chance de retrouver des survivants

Compte tenu de la température glaciale de l’eau et de la mer agitée, il n’y a pratiquement aucune chance de retrouver vivants les marins manquants, mais leurs proches réclament la reprise des recherches pour que leurs corps soient repêchés et puissent être enterrés.

Les sauveteurs canadiens avaient stoppé les recherches mercredi soir à 21 h (heure suisse), après une opération qualifiée d’«exhaustive» de 36 heures dans des conditions météorologiques difficiles, au cours de laquelle ils ont ratissé 900 milles nautiques carrés (environ 3000 km2).

«Nous ne demandons pas quelque chose d’extraordinaire. Qui dans le monde pense que 36 heures sont suffisantes?» a déclaré à la foule Christopher Gonzalez, dont le père figure parmi les disparus. Les manifestants ont fait la queue pour signer une pétition demandant la reprise des recherches. Dans le pays, elle a recueilli jusqu’à présent près de 70’000 signatures.

Les trois miraculés arriveront lundi en Espagne

Le chef de la diplomatie espagnole, Jose Manuel Albares, avait demandé vendredi à son homologue canadienne, Mélanie Joly, que les recherches reprennent lorsque le temps serait plus calme.

Un avion de l’armée de l’air espagnole s’est rendu dimanche au Canada pour rapatrier les trois survivants et cinq des corps, a indiqué le gouvernement dans un communiqué. Les quatre autres corps retrouvés seront rapatriés au Pérou, a-t-il ajouté. L’avion doit revenir en Espagne lundi, journée officielle de deuil.

Les trois survivants, retrouvés dans un canot de sauvetage en situation d’hypothermie, ont jusqu’alors largement gardé le silence. «Comment pensez-vous que nous sommes? Mettez-vous à ma place», a déclaré l’un d’eux, le capitaine du navire Juan Padin, au journal espagnol «ABC» depuis un hôtel canadien. «Quand je serai en Espagne, je parlerai aux familles», a-t-il ajouté.

(AFP)

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