Santé: Le Conseil des Etats veut un plan cancer à l’échelle nationale

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SantéLe Conseil des États veut un plan cancer à l’échelle nationale

Contre l’avis du Conseil fédéral, les sénateurs ont accepté une motion qui le charge d’élaborer un plan, afin de mieux coordonner la lutte contre la maladie.

Christine Talos
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Christine Talos

TDG

Le Conseil fédéral devra peut-être présenter un plan cancer à l’échelle nationale, en collaboration avec les cantons, les organisations concernées et les spécialistes en la matière. Le Conseil des États a adopté mardi par 28 voix contre 0 une motion de sa commission de santé en ce sens. Le National doit encore se prononcer.

La commission relevait que l’OMS avait invité chacun de ses États membres, à élaborer un tel plan. Certains pays, comme l’Allemagne et la France, se sont d’ailleurs déjà dotés d’un plan cancer à l’échelon national. En outre, à l’échelle européenne, un plan européen pour vaincre le cancer a été élaboré.

Selon la commission, l’augmentation des maladies oncologiques et l’amélioration des chances de survie, grâce aux nouvelles thérapies, placent la Suisse face à certains défis. Pour les relever, il faut une démarche commune. Or, depuis l’expiration de la Stratégie nationale contre le cancer 2014-2020, la Suisse ne dispose plus d’aucune stratégie en la matière, a-t-elle déploré. C’est l’association faîtière Oncosuisse qui a repris le travail. Son mandat consiste à encourager la coordination des différents milieux concernés, en particulier les organisations de lutte contre le cancer, mais ni la Confédération, ni les cantons ne participent à ces travaux.

«Mieux vaut ne pas changer ce qui marche»

Le Conseil fédéral n’en voulait pas. Il était d’avis qu’aucun besoin de coordination n’est actuellement nécessaire au niveau politique. Alain Berset a rappelé que Berne partageait l’objectif global de la commission. «Le cancer est un immense défi de santé publique. C’est la cause la plus fréquente de décès en Suisse, après les maladies cardiovasculaires», a-t-il souligné. Mais mieux vaut ne pas changer ce qui marche, selon lui. Or, le système actuel fonctionne très bien et les stratégies actuellement menées au niveau national couvrent déjà les principaux défis de la lutte contre le cancer. Il n’a pas été entendu.

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