Hockey sur glaceOde à Roman Josi
Le défenseur bernois des Predators de Nashville, en NHL, est tout simplement l’un des meilleurs du monde. Voire le meilleur du monde.
- par
- Emmanuel Favre
Roman Josi (33 ans) figurera-t-il parmi les candidats à l’obtention du trophée Norris remis au meilleur défenseur de la saison régulière du championnat de NHL?
Si la réponse devait être négative, on suggère aux membres du jury (des journalistes de référence) de consulter. La consommation abusive de certaines substances peut en effet altérer la vision et le bons sens.
Parce que Roman Josi, l’arrière des Predators de Nashville, le Bernois qui a été crédité de deux mentions d’aide au Canada Life Centre de Winnipeg où son équipe s’est imposée 2-4 contre les Jets dans la nuit de mercredi à jeudi, n’est pas seulement un joueur exceptionnel.
Modèle de constance
Il est un joueur exceptionnel et constant. Et c’est dans la constance, la répétition de la perfection soir après soir, semaine après semaine, mois après mois, saison après saison, que l’on reconnaît les géants parmi les plus grands.
Le trophée Norris n’est jamais remis (ou presque) à un défenseur… défensif. Il est quasi exclusivement décerné à un arrière flamboyant qui contribue à l’attaque et qui noircit régulièrement la feuille des compteurs.
Lauréat de ce trophée en 2020, Roman Josi appartient à ce cercle très fermé.
Après 67 matches de championnat livrés depuis le début de la saison 2023-2024, il présente une fiche de 65 points, dont 15 buts. Cette carte le place au troisième rang parmi tous les défenseurs de la ligue professionnelle nord-américaine derrière le Floridien de Vancouver Quinn Hughes (76 points) et l’Albertain de Colorado Cale Makar (73).
Lors des 10 dernières sorties, alors que son équipe tend à bétonner sa qualification pour les séries printanières, il a amassé 13 points. Il y a plein d’attaquants qui vont boucler leur saison de 82 matches sans atteindre ce chiffre.
Depuis le 10 octobre 2023, date de la rencontre d’ouverture de la présente campagne, sa plus longue phase de disette a duré trois matches. Une brindille dans une forêt luxuriante.
Une oeuvre à encadrer
Bien que le Norris ne soit logiquement attribué qu’à la lumière des performances livrées sur une saison, l’ensemble de l’œuvre de Roman Josi est à encadrer. Si l’on fait abstraction de la saison 2020-2021 écourtée à 48 joutes en raison de la pandémie de Covid-19, le capitaine des Preds a accumulé au moins 50 points lors de huit des neuf derniers exercices. Il n’a jamais inscrit moins de 10 buts depuis 2013. Et, cette saison, il a d’ores et déjà la garantie de griffer la deuxième carte la plus clinquante de sa fantastique carrière.
De surcroît, à force de collectionner les étoiles (il en a eu deux à Winnipeg) remises aux meilleurs acteurs de chaque partie, l’ancien junior de Berne pourra bientôt songer à ouvrir une galaxie.