Conflit Israël-Hamas: Après l’échec d’une résolution de l’ONU, Israël poursuit ses frappes sur Gaza

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Conflit Israël-HamasAprès l’échec d’une résolution de l’ONU, Israël poursuit ses frappes sur Gaza

Bombardements israéliens et combats de rue continuent au lendemain du véto américain au cessez-le-feu voulu par l’ONU. Ces dernières 24 heures, au moins 133 Palestiniens ont été tués.

Dans les hôpitaux, les blessés sont allongés par terre, et soignés à même le sol, y compris les enfants.

Dans les hôpitaux, les blessés sont allongés par terre, et soignés à même le sol, y compris les enfants.

REUTERS

Israël a poursuivi samedi ses bombardements sur la bande de Gaza dans la guerre contre le Hamas, après le veto des États-Unis à une résolution de l’ONU qui appelait à un cessez-le-feu sur le territoire palestinien, jugeant «cauchemardesque» la situation humanitaire.

Des combats de rue acharnés continuaient par ailleurs entre l’armée israélienne et les combattants du mouvement islamiste palestinien, notamment dans les villes de Gaza et Jabaliya, dans le nord du petit territoire surpeuplé, ou à Khan Younès, la principale ville du sud.

Et des dizaines de frappes aériennes ont été menées à l’est, au centre et à l’ouest de Khan Younès et au nord-ouest de Rafah (sud), dont un bombardement près de tentes de déplacés dans le secteur d’Al Mawasi, d’après des journalistes sur place.

Un marché transformé en cimetière

Le bilan des victimes ne cesse de s’alourdir: ces dernières 24 heures, les corps d’au moins 133 Palestiniens tués ont été transférés dans des hôpitaux, selon le Ministère de la santé du Hamas. Le marché du camp de Jabaliya a été transformé en cimetière pour les victimes des frappes israéliennes, avec des tombes creusées à la hâte.

Dans un hôpital de Khan Younès, des hommes transportaient une dizaine de corps enveloppés de sacs mortuaires blancs vers la morgue, sous les yeux de proches, certains essuyant des larmes. D’après le Ministère de la santé du Hamas, plus de 17’700 palestiniens sont morts dans la bande de Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants, depuis le début de la guerre.

Le blocage par Washington de la résolution du Conseil de sécurité appelant à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» a été condamné par plusieurs pays, des ONG, le Hamas et l’Autorité palestinienne. À Gaza, «les gens sont désespérés, effrayés et en colère», a déploré vendredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, évoquant un «contexte humanitaire cauchemardesque».

Le spectre d’un embrasement de la région plane

Une grande partie des 1,9 million de Gazaouis qui ont fui les combats et les bombes se sont dirigés vers le sud. Les distributions d’aide restent très limitées et insuffisantes, et les réfugiés à Rafah survivent comme ils le peuvent. Ici, un homme ramasse des branchages pour faire du bois de chauffage. Là, des habitants parcourent les décombres après des frappes dans leur quartier et récupèrent ce qui peut l’être, comme des couvertures. Dans les hôpitaux, les blessés sont allongés par terre, et soignés à même le sol, y compris les enfants.

Les tensions hors de Gaza faisaient toujours planer le spectre d’un élargissement du conflit. À la frontière nord d’Israël notamment, les échanges de tirs se sont multipliés entre l’armée israélienne et le mouvement libanais Hezbollah, un allié du Hamas soutenu par l’Iran, depuis le début de la guerre. Samedi, l’armée israélienne a déclaré avoir riposté à des «tirs» depuis le Liban en direction de la zone de Misgav Am, à la frontière nord d’Israël.

(AFP)

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