Terre-NeuveC’est une panne de moteur qui a causé le naufrage du chalutier espagnol
Le Villa de Pitanxo, qui a coulé mardi au large du Canada, a été victime d’un arrêt du moteur principal qui l’a laissé sans gouvernail ni propulsion.
Le chalutier espagnol naufragé mardi dernier au large du Canada a coulé en raison d’une panne de moteur, a a affirmé lundi l’armateur du navire en Espagne, où les trois survivants sont arrivés.
«Conformément à ce qu’a transmis le capitaine à l’entreprise, l’accident s’est produit quand, durant une manœuvre de changement de cap, un arrêt soudain du moteur principal a laissé le bateau sans propulsion ni gouvernail, exposé au vent et aux vagues, subissant les mouvements de la mer qui l’ont fait chavirer et couler très rapidement», a expliqué la société espagnole Nores, armateur du Villa de Pitanxo.
Il s’agit des premiers éléments d’explication officiels du naufrage de ce chalutier de 50 mètres mardi dernier à 450 km au large des côtes est du Canada, qui a fait 9 morts et 12 disparus dans l’Atlantique. Seuls trois marins (deux Espagnols et un Ghanéen) ont pu être secourus.
La pire tragédie de la pêche espagnole depuis quarante ans
Ces trois survivants sont arrivés vers 00h15 dans la nuit de lundi à mardi à l’aéroport de Saint-Jacques-de-Compostelle, dans le nord-ouest de l’Espagne, où ils ont été reçus par le président Pedro Sanchez, d’après des images de la télévision espagnole. Avec eux, cinq des corps retrouvés sont également transportés dans le même avion de l’armée de l’air espagnole.
Un deuil national a été suivi lundi en Espagne pour ce qui constitue la pire tragédie de la pêche espagnole depuis près de quarante ans. Les proches des 12 marins disparus, et présumés noyés, exigent la reprise des recherches suspendues mercredi dernier à cause de la température glaciale de l’eau et de la mer agitée.
Le chef de la diplomatie espagnole, Jose Manuel Albares, a demandé à son homologue canadienne, Mélanie Joly, que les recherches reprennent lorsque le temps serait plus calme.