FootballUne fois de plus, Servette fait le désespoir de Young Boys
Les Grenat sont vraiment la bête noire des Bernois. Mardi, ils se sont imposés 1-0 sur un but d’Alex Schalk en début de match.
- par
- Valentin Schnorhk Genève
Si Young Boys devait finir par léguer son titre de champion de Suisse à Zurich, il pourra repenser à plusieurs contre-performances, trop régulières cette saison. Mais le club de la capitale n’oubliera pas que Servette lui a, une nouvelle fois, causé bien des remous. Après la victoire 2-1 du Wankdorf le 4 décembre dernier, les Grenat l’ont cette fois emporté 1-0 à la Praille mardi.
YB, et notamment sa défense, se souviendra aussi de sa première rencontre avec Chris Bédia. Le défi physique fut très soudain. C’est sous l’impulsion de l’Ivoirien que Servette a mis les Bernois dans leurs petits souliers. Sa capacité à reproduire plusieurs efforts intenses sur un très court laps de temps a fait mal, dès la 3e minute: deux tirs contrés et un ballon récupéré pour décaler Miroslav Stevanovic, lequel a parfaitement servi Alex Schalk.
On ne peut de toute façon plus être surpris, avec Bédia. Voilà trois matches qu’il donne rendez-vous. Une vingtaine de minutes à chaque fois pour mettre au parfum de ce qu’il peut produire sur un terrain. Durant cette période, il aurait aussi pu marquer, s’il avait transformé les deux autres grosses situations qu’il a eues, en laissant à chaque fois les défenseurs bernois (Lustenberger, surtout, et Zesiger) sur ses talons. Mais David von Ballmoos, de retour au jeu, s’est interposé (9e), avant que l’attaquant genevois ne manque le cadre après son effort solitaire de la 18e minute.
Et puis, malheureusement, il finit par s’éteindre, rattrapé par son retard physique. Il faut en tout cas espérer que ce soit ça. Parce qu’à chaque fois qu’il a joué, Bédia a présenté de sacrées aptitudes, en termes de puissance et d’accélération qui promettent d’être foudroyantes pour les défenses de Super League.
Reste que, dans l’intensité déployée, il aura largement participé à la sensation d’un Servette dominant YB. Presque logiquement, elle aura fini par diminuer. Mais Young Boys n’a définitivement plus cette force de frappe qui lui permet de rouler sur tout le monde.
La pression ne se sera jamais faite trop pesante pour des Genevois solides (notamment Vouilloz, lequel a aussi touché la barre sur corner en deuxième mi-temps), excepté peut-être sur cette tête de Sierro, bien captée par Frick à la 87e. Les Grenat ne sont pas la bête noire d’YB par hasard. Zurich, dans son coin, devait simplement espérer qu’ils le resteraient.