SantéCoup de pouce aux mères qui doivent rester à l’hôpital après la naissance
Le Conseil des États a accepté une motion pour que les longues hospitalisations des mamans juste après l’accouchement soient prises en considération dans le congé et l’allocation de maternité.
- par
- Christine Talos
Bonne nouvelle pour les mamans qui doivent séjourner plus longtemps que prévu à l’hôpital juste après l’accouchement. Le Conseil des États a tacitement accepté mardi une motion qui demande de revoir le congé et l’allocation de maternité dans ce cas de figure.
Depuis le 1er juillet 2021, lorsqu’une mère voit son nouveau-né hospitalisé plus de deux semaines directement après la naissance, elle a droit à une prolongation du congé et de l’allocation de maternité qui équivaut à la durée de l’hospitalisation, mais de huit semaines au maximum. Par contre, une règle similaire n’existe pas lorsque c’est la mère qui est hospitalisée de manière prolongée après l’accouchement à la suite de complications. La commission a donc jugé nécessaire de donner suite à une initiative du canton de Vaud qui demandait de corriger la situation et de mettre sur pied d’égalité la mère et l’enfant.
Le Conseil fédéral était favorable à la motion. «La situation des mères est comparable à celle des nouveau-nés en cas d’hospitalisation prolongée: dans les deux cas, la mère ne peut pas s’occuper de manière satisfaisante de son enfant et ne peut pas établir de relation avec lui», a reconnu le ministre de la Santé, Alain Berset. «Il nous semble donc judicieux que ces deux cas de figure soient considérés de manière similaire et que l’hospitalisation prolongée de la mère donne également droit à la prolongation du congé de maternité et au versement de l’allocation de maternité».
Pour réaliser ce changement, le Fribourgeois compte simplement compléter le régime des allocations pour perte de gain sans introduire de nouvelles prestations. Il a estimé que les APG n’en souffriraient pas car le nombre de cas par année est faible. Ainsi en 2021, 626 mères ont été hospitalisées plus de 13 jours et 308 plus de 30 jours. Du coup, les coûts sont estimés à quelque 2 millions de francs par année.
Le dossier part au National.