FestivitésLe monde fête un deuxième nouvel An sous l’ombre du Covid
Dans la nuit de vendredi à samedi, le monde a célébré le nouvel An, une nouvelle fois sous la menace du coronavirus et de son nouveau variant.
Le monde célèbre samedi le passage à 2022 avec des festivités souvent restreintes, sur fond d’explosion des contaminations au Covid, et endeuillées en Inde où 12 personnes sont mortes dans un mouvement de foule lors de traditionnelles prières du Nouvel An.
Le cap symbolique du million de cas quotidiens de coronavirus dans le monde a été franchi dans les dernières heures de l’année 2021, après l’émergence du variant Omicron, particulièrement contagieux, selon un décompte de l’AFP. Officiellement, plus de 5,4 millions de personnes sont mortes depuis que le virus a été identifié pour la première fois en Chine en décembre 2019.
Et la France a annoncé à son tour jeudi qu’Omicron était désormais majoritaire sur son territoire. Toutefois, dans ses vœux à la nation, le président français Emmanuel Macron s’est déclaré «résolument optimiste», souhaitant que 2022 soit aussi «l’année de sortie de l’épidémie».
Bousculade en Inde
Les îles Kiribati, dans le Pacifique, ont été les premières à célébrer la nouvelle année à partir de 11 heures heure suisse vendredi. Dans le Cachemire indien, une bousculade vers 02h45 locales (22h15 heure suisse) a fait au moins 12 morts et treize blessés dans le sanctuaire de Mata Vaishno Devi, l’un des sanctuaires hindous les plus fréquentés du nord de l’Inde.
«Le bilan pourrait être plus lourd, car la route menant au sanctuaire situé au sommet d’une colline était bondée de fidèles qui tentaient de s’y rendre à l’occasion des traditionnelles prières du Nouvel An», a indiqué un représentant des autorités.
De Séoul à Mexico et San Francisco, de nombreuses festivités ont été, une nouvelle fois, annulées ou sévèrement encadrées. A Paris, où le traditionnel feu d’artifice de la Saint-Sylvestre a été annulé, des milliers de touristes et de badauds – beaucoup moins nombreux qu’avant la pandémie – ont déambulé sur l’avenue des Champs Elysées, bordée d’arbres scintillants, où les policiers contrôlaient le port du masque, à nouveau obligatoire.
«Tout est fermé aux Pays-Bas, donc on est mieux ici. Je vais rester jusqu’à minuit, voir les lumières, après on ne sait pas trop», explique Koen, un touriste néerlandais de 22 ans venu à Paris pour le réveillon avec sa petite amie. En plein cœur de Madrid, le traditionnel rassemblement à la Puerta del Sol a réuni quelque 7000 personnes pour avaler des grains de raisin au son des douze coups de minuit.
Rassemblements restreints
À Sydney, ville qui se vante habituellement d’être la «capitale mondiale du Nouvel An», la foule était inhabituellement peu nombreuse sur le port pour assister au traditionnel feu d’artifice. À Dubaï (Émirats arabes unis), 36 feux d’artifice sur 29 sites ont embrasé la ville. Les fêtards se sont rassemblés dès le début de la soirée pour assister au spectacle de la plus haute tour du monde, la Burj Khalifa.
Au Brésil, deuxième pays le plus endeuillé par la pandémie après les États-Unis, Rio de Janeiro a réduit la voilure pour ses célébrations, qui attirent annuellement trois millions de touristes sur la célèbre plage de Copacabana. Cette année, les concerts ont été annulés, l’accès au quartier restreint, et la pluie de l’été tropical s’est invitée.
«Notre rêve»
À New York, les fêtards ont commencé à se regrouper vendredi soir sur l’emblématique Times Square, au cœur de Manhattan, pour assister au compte à rebours juste avant minuit et au lâcher de la boule et des confettis qui marque l’entrée dans la nouvelle année. Le maire Bill de Blasio avait promis que la fête aurait lieu, mais avec seulement 15’000 personnes sur Times Square, au lieu de 60’000, toutes masquées et vaccinées.
Le président américain Joe Biden a appelé vendredi à l’unité dans un message vidéo: «Alors que nous entrons dans la nouvelle année, je suis plus optimiste sur l’avenir de l’Amérique que je ne l’ai jamais été (…) Chaque crise à laquelle nous avons été confrontés, nous l’avons transformée en une opportunité d’être une nation plus forte et meilleure».