AngleterreCondamné pour le meurtre de son ex, décédée vingt ans après l’agression
La justice anglaise a estimé que Jacqueline K. était morte, en 2019, des suites de ses graves brûlures, subies en 1998. Elle avait survécu grâce à de nombreuses opérations.
En 2000, Steven C. avait été condamné à la prison à vie après avoir été reconnu coupable de blessures graves sur son ex-compagne, Jacqueline K. Il avait passé plus de 15 ans derrière les barreaux avant d’être libéré. L’homme, âgé aujourd’hui de 58 ans, avait aspergé d’essence la jeune femme et lui avait mis le feu en avril 1998, dans un parking de Weston-super-Mare, dans le Somerset – sud-ouest de l’Angleterre. Le corps de Jacqueline K. avait été brûlé à 35%, et elle avait survécu grâce à de nombreuses opérations, dont des greffes de peau, tout en conservant d’importantes cicatrices sur son corps et son visage.
Steven C. va retourner en prison. Jacqueline K. est finalement décédée à l’âge de 61 ans, en 2019, après avoir été hospitalisée pour un gonflement de l’intestin, soit plus de vingt ans après son agression. «On nous avait dit qu’elle ne survivrait probablement pas plus de dix ans», a témoigné sa fille Sonna, sur Sky News. Jacqueline K. a finalement eu le temps de voir grandir et de marier ses deux enfants, ainsi que de devenir grand-mère. «Ça a été très important pour nous tous d’avoir notre mère pour ces événements de nos vies», a témoigné sa fille.
De nouveau arrêté en 2021, Steven C. a donc été condamné, jeudi, à la prison à vie pour le meurtre de Jacqueline K., un jury de la Cour royale de Bristol ayant estimé que les graves blessures infligées à l’époque avaient contribué au décès de la mère de famille. L’importante cicatrice sur la poitrine et l’abdomen de Jacqueline a réduit ses capacités à réagir lorsqu’elle a souffert d’un gonflement de l’intestin, ont expliqué les experts médicaux durant le procès. Steven C. a admis sa responsabilité pour l’agression, mais pas pour la mort de son ex-compagne.
«C’est une affaire exceptionnelle, par le temps important qui s’est écoulé» entre les faits et la mort de la victime, a expliqué, sur Sky News, Mark Almond, responsable de la police d’Avon et du Somerset. «C’était très important pour nous de trouver les experts médicaux compétents pour analyser l’affaire et nous donner les preuves dont nous avions besoin pour pouvoir présenter le dossier devant un jury», a-t-il ajouté.