A Montreux, la verdure l’a emporté haut la main sur le béton

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Projet de logementsÀ Montreux, la verdure l’a emporté haut la main sur le béton

Votation très attendue dans la cité du jazz: 71% de votants ont plébiscité la création d’un parc plutôt qu’un ensemble d’immeubles.

Eric Felley
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Eric Felley
Le parc des Grands-Prés sur les hautes de Montreux tel qu’imaginé par les opposants aux immeubles (image de synthèse)

Le parc des Grands-Prés sur les hautes de Montreux tel qu’imaginé par les opposants aux immeubles (image de synthèse)

Fondation Weber

La population montreusienne a préféré les arbres aux balcons. L’Association pour la sauvegarde des Grands-Prés, la Fondation Franz Weber, Helvetia Nostra, Pro Natura Vaud et l’Association pour la protection des sites montreusiens ont fêté une belle victoire ce dimanche 18 juin. Les Montreusiens devaient se prononcer sur une initiative pour sauvegarder une zone verte au lieu-dit les Grands-Prés sur les hauts de la ville.

71% des votants ont soutenu la sauvegarde du lieu sous la forme d’un parc d’environ 25 000 m² et se sont opposés à un projet de construction de logements. «La population de Montreux a fait ainsi un choix courageux, note les opposants dans un communiqué commun, celui de rompre avec la frénésie du béton qui sévissait dans la Commune depuis des décennies, celui de protéger son histoire, son urbanisme, son bien-être et ce qu’il reste de nature en ville».

Une affaire de logements

Le projet de la ville de Montreux, de la Société coopérative immobilière et des Retraites Populaires prévoyait de construire un tout nouveau quartier de 232 logements, 11 bâtiments et 245 places de parking souterrain. Cet ensemble devait répondre à la pénurie de logements dans la région. «La pénurie de logements est réelle, concède Emmanuel Gétaz, membre de l’association pour la protection des Grands-Prés, mais d’autres solutions existent à Montreux, par exemple pour stimuler la location d’innombrables logements, la plupart du temps vides».

Le projet qui ne verra jamais le jour.

Le projet qui ne verra jamais le jour.

DR/Image de synthèse

Vera Weber satisfaite

Enfant du lieu, Vera Weber, présidente la Fondation Franz Weber, voit dans ce résultat un changement de perception: «En votant oui à l’initiative de sauvegarde, la population de Montreux a envoyé un signal très fort à toute la région – voire au canton et au-delà. L’ère du bétonnage et de l’urbanisation à tout prix est désormais terminée».

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