Élections au Conseil fédéralLe «plan secret» contre Ignazio Cassis se dégonfle
Les ténors du Parlement sont formels: il n’y aura pas de manœuvres mercredi matin visant à écarter le Tessinois du Conseil fédéral.
- par
- Eric Felley
À fin novembre, après les résultats définitifs des élections fédérales, le chef du groupe PLR aux Chambres fédérales, Damien Cottier (PLR/NE), avait sonné l’alerte: «Nous avons des indices selon lesquels certains au Centre pourraient déjà essayer de conquérir un deuxième siège au Conseil fédéral, à nos dépens. Et ce, bien que le PLR reste le troisième parti en termes de force électorale».
Ce siège, c’est celui d’Ignazio Cassis, élu en 2019 pour remplacer Didier Burkhalter, qui pourrait être attaqué par le Centre et la gauche. Mais, à la veille de l’élection du Conseil fédéral de mercredi matin, cette rumeur de «plan secret» contre le Tessinois (notamment pour affaiblir la majorité UDC-PLR au Conseil fédéral), n’est plus d’actualité. Damien Cottier le reconnaît lui-même: «Depuis trois semaines, les choses ont évolué, explique-t-il mardi. À l’époque, j’avais entendu certaines choses. Je ne les reprends pas à mon compte aujourd’hui».
«Nous n’attaquerons pas»
Dans les autres partis, la réponse est aussi claire. «Il n’y a jamais eu rien de tel, précise le chef du groupe du Centre, Philipp Matthias Bregy (VS/C). Nous avons dit clairement qu’il n’était pas question d’attaquer le siège d’un conseiller fédéral sortant. Nous restons sur cette position jusqu’à la fin des élections demain».
Le président du groupe socialiste, Samuel Bendahan (PS/VD), précise de son côté: «Nous ne faisons pas de conspiration, ce n’est pas notre style. Cela a pu arriver par le passé au Parlement, mais actuellement rien ne me semble justifier cela». Quant à l’UDC, son président Marco Chiesa répond sans hésiter à la question de savoir si des manœuvres souterraines viseraient le conseiller fédéral du PLR: «Non», tranche-t-il.
Toutefois, la réélection d’Ignazio Cassis sera contestée par les Verts, qui présentent contre lui le Fribourgeois Gerhard Andrey (V/FR). Le premier tour de ce scrutin pourrait réserver une surprise, si le Tessinois n’obtient pas la majorité absolue du premier coup. Mais cela reste peu probable.