France: «EELV s’ouvre et devient Les Écologistes»

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France«EELV s’ouvre et devient Les Écologistes»

C’est par ces termes que Marine Tondelier, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, a résumé le lancement samedi du nouveau mouvement destiné à remplacer l’actuel parti.

«Tout va changer, sauf nos valeurs», insiste Marine Tondelier.

«Tout va changer, sauf nos valeurs», insiste Marine Tondelier.

AFP

Pour rassembler au-delà de ses adhérents, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) lance samedi son nouveau mouvement «Les Ecologistes», destiné à terme à remplacer l’actuel parti et à fédérer «un million» de sympathisants d’ici à 2027. EELV a maintenu ce lancement, malgré l’émoi causé par l’attaque islamiste dans un collège-lycée d’Arras au cours de laquelle un professeur a été tué et trois personnes blessées par un homme fiché «S».

«EELV s’ouvre et devient Les «Ecologistes»: c’est par ces termes que Marine Tondelier, la secrétaire nationale du parti, résume l’événement organisé à Pantin (Seine-Saint-Denis), pour lequel sont attendus dans l’après-midi au moins 1300 personnes, dont quelques grands noms de l’écologie, comme l’ancien député Noël Mamère.

Alors que PS et PCF, réfléchissent à leur avenir au sein de la Nupes, EELV n’entend pas sortir de cette alliance, mais au contraire se servir de son nouveau mouvement pour avoir «un mode de fonctionnement qui redonne la place à toutes les pluralités au sein de cette coalition», explique Cyrielle Chatelain, la cheffe des députées écologistes.

C’est «un nouvel état d’esprit, une nouvelle page qui s’ouvre»

Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV

En février, quelques mois après son élection à la tête du parti, elle avait lancé, les Etats généraux de l’écologie pour rassembler «le peuple de l’écologie» et poser les bases d’un «grand mouvement de l’écologie politique». Elle déplorait «un échec collectif en 2022 à apporter le changement dont la société a besoin» après le score décevant du candidat d’EELV, Yannick Jadot (4,6%).

«On s’est questionné sur ce qui n’a pas marché, pourquoi on n’a pas réussi à convaincre. Et on a tiré des réponses, notamment sur le fait qu’on devait avoir beaucoup plus d’ouverture, être plus agile, extrêmement clair sur notre ligne», relève Cyrielle Chatelain.

Engagement à la carte

«Tout va changer, sauf nos valeurs», insiste Marine Tondelier. «On va changer la manière de s’engager, permettre un engagement à la carte», entre ceux qui voudront adhérer et donc cotiser au parti, et ceux qui voudront participer simplement à certains événements ou formations. «Nous sommes le premier parti des centres-villes, mais on veut aussi être le premier parti des ruralités».

La feuille de route du nouveau mouvement, présentée samedi, est basée sur une large consultation réalisée de février à avril, à laquelle ont répondu près de 30’000 personnes (dont 75% de non adhérents), a précisé Léonore Moncond’huy, maire écologiste de Poitiers. Le document final a été soumis, jusqu’à vendredi minuit, au vote des adhérents et des sympathisants.

Il prévoit notamment d’avoir «un discours plus audible et plus crédible», mais aussi «plus positif» et «moins clivant», précise Mme Moncond’huy. Le mouvement a également pour objectif de travailler «en coopération renforcée avec la société civile» (associations, syndicats, activistes), et de mieux accueillir et former les nouveaux venus.

Réforme statutaire

Mais EELV ne disparaît pas. Le nom perdurera de manière transitoire jusqu’aux Européennes, où les deux logos seront présents sur les bulletins. «EELV, c’était un nom temporaire», a rappelé Mme Tondelier sur France culture. «On a fait des sondages, c’était un obstacle» pour beaucoup de gens. «Les Ecologistes, c’est beaucoup plus compréhensible pour tout le monde».

Le contour du mouvement reste pour l’instant flou, le temps qu’EELV modifie ses statuts, au mois de février. «Une réforme statutaire ça prend du temps si on veut la faire bien», insiste Marine Tondelier, qui restera donc pour l’instant secrétaire nationale d’EELV. Quant au nouveau nom, «Les Ecologistes», elle assure qu’il n’y a pas de problème de droit, alors qu’un mouvement citoyen le revendique déjà. Selon elle, «c’est un nom commun, il n’y a pas de problème de propriété».

(AFP)

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