FootballDevant le but, les Romands n’ont pas la meilleure visette
Sur les pelouses de Super League, Servette, Sion et Lausanne tentent moins souvent leur chance que leurs concurrents. La précision, elle, laisse à désirer tant à la Praille qu’à la Tuilière, avec peu de shoots cadrés.
- par
- Nicolas Jacquier
S’ils se retrouvent souvent en position de tir cette saison, les joueurs du Servette souffrent par contre davantage lorsqu’il s’agit de se montrer précis. On reconnaît ici Miroslav Stevanovic contre Saint-Gall.
freshfocusToutes les équipes ne sont pas égales devant le but. Il y a celles dont les joueurs sont maladroits, manquant plus souvent la cible que d’autres.
Dans ce domaine, on pourrait citer Servette. Sur les 338 tirs adressés jusque-là cette saison, les joueurs d’Alain Geiger n’en ont cadré que 95, soit un décevant 28%. Ce n’est pas du côté de la Praille que les lointains fils de Guillaume Tell se montrent les plus adroits à mettre dans le mille… Ceux-ci réussiront-ils à rectifier la hausse ce mardi déjà, à l’occasion de la réception du champion sortant YB? C’est l’un des enjeux de cette 24e journée.
Dans ce classement particulier, établi en tenant compte du nombre de frappes cumulées depuis le coup d’envoi du présent championnat, il existe des différences considérables. Sans surprise, Zurich, YB et Bâle, installés sur le podium de la Super League, composent aussi – mais dans un ordre différent – le trio de tête des formations les plus performantes dans ce domaine. A noter que personne en Suisse ne tente aussi souvent sa chance que les joueurs bernois (déjà 432 tirs).
A l’inverse, Lausanne peine à se montrer dangereux et à trouver des angles de tir avec seulement 254 essais depuis l’été passé, débouchant à l’arrivée sur seulement 78 tirs cadrés. Ce n’est donc nullement un hasard si le club de la Tuilière possède la plus mauvaise attaque du pays…
Pour leur part, Servette (avec, on l’a dit, peu de tirs pouvant déboucher sur un but) et Sion (avec une difficulté à se mettre en position de shoot compensée par une adresse à trouver la cible) ont chacun des progrès à réaliser.
Si la multiplication des prises de risque et des tentatives offre plus de garanties pour espérer l’emporter au coup de sifflet final, elle n’est pas obligatoire pour autant si l’on s’en tient aux statistiques. En épluchant celles-ci, on s’aperçoit que le FC Saint-Gall, dont les joueurs ont pourtant l’habitude de faire feu de tout bois, sait aussi l’emporter en se créant un nombre succinct d’occasions.
Deux frappes cadrées, deux buts!
Pour preuve, le 19 février dernier au Cornaredo, les protégés de Peter Zeidler n’ont eu besoin de cadrer que deux frappes (dont un penalty) sur un total de cinq tentatives pour l’emporter 2-0 contre Lugano. Deux tirs entre les poteaux pour un 100% de réussite et trois points, difficile d’être plus réaliste.