Le Conseil fédéral, Credit Suisse et UBS s'expriment à 19h30

Livetickeractualisé le dimanche, 19 mars 2023

Conférence de presse«Credit Suisse est repris par l'UBS», confirme Alain Berset

Après des jours de silence, le Conseil fédéral prend la parole dimanche soir au sujet de la crise qui a secoué Credit Suisse cette semaine.

Yannick Weber
par
Yannick Weber

Ton opinion

dimanche, 19.03.2023
21:28

Réactions critiques

Les partis politiques suisses ont immédiatement réagi après les annonces.

«Inacceptable», «honteux», «gifle pour les citoyens»: ils dénoncent et critiquent. Retrouvez le détail dans notre article sur ce lien.

21:18

Les points principaux

  • UBS rachète Credit Suisse pour 3 milliards de francs

  • La fusion doit être réalisée d'ici à «la fin 2023 si possible»

  • Le Conseil fédéral a actionné le droit d'urgence pour permettre à la BNS de mettre à disposition des liquidités

  • Jusqu'à 100 milliards de francs pourront être mis sur la table sous forme de prêts

  • Le Conseil fédéral indique qu'il a assorti l'accord de conditions pour minimiser sa prise de risque dans son intervention

  • UBS dit qu'il est «trop tôt» pour parler du nombre de potentielles suppressions d'emplois

  • Jusqu'au terme du processus de fusion, Credit Suisse continuera ses activités et les dépôts des clients ne sont pas en danger.

21:13

Fin de la conférence de presse

La conférence de presse est terminée. Retrouvez ici dans quelques minutes un résumé des principaux points qui ont été discutés ainsi que différents articles sur notre site et notre app avec, par exemple, les réactions en Suisse et à l'étranger.

Merci de nous avoir suivis.

REUTERS
21:05

La concurrence?

Quand les rumeurs de fusion ont émergé, il se disait que jamais la Commission de la concurrence (Comco) n'approuverait une fusion entre deux géants. Karin Keller-Sutter explique que la Finma était autorisée à autoriser une telle transaction même sans l'aval de la Comco car il s'agissait d'un intérêt supérieur, celui de protéger les dépôts des clients et les protéger contre une éventuelle faillite.

20:50

Qui est responsable?

Un journaliste demande frontalement: «Qui est responsable de ce fiasco?»

Axel Lehmann, de Credit Suisse, répond: «Vous savez, regarder dans le passé, c'est facile». Selon lui, en effet, «nous avons été rattrapés par des problèmes hérités du passé». Les rumeurs sur une possible faillite de Credit Suisse ces derniers mois ont probablement été la goutte qui a fait déborder le vase.

20:38

Les actionnaires n'auront rien à dire

«La transaction n'est pas soumise à l'approbation des actionnaires. UBS a obtenu l'accord préalable de la FINMA, de la Banque nationale suisse, du Département fédéral suisse des finances et d'autres régulateurs clés sur l'approbation de la transaction dans les délais impartis», écrit UBS dans son communiqué.

Même chose chez Credit Suisse. «La fusion sera réalisée sans l'approbation des actionnaires».

20:36

Urgence pour Credit Suisse, long terme pour UBS

«Cette acquisition est intéressante pour les actionnaires d'UBS mais, soyons clairs, en ce qui concerne le Credit Suisse, il s'agit d'un sauvetage d'urgence», écrit UBS dans son communiqué.

Une urgence pour Credit Suisse, mais pour UBS, on voit à plus long terme. La banque «prévoit que la transaction aura un effet positif sur le bénéfice par action d'ici à 2027».

20:33

Suppressions d'emplois?

Y aura-t-il des licenciements? «C'est trop tôt pour le dire», dit Colm Kelleher.

Dans son communiqué, Credit Suisse disait toutefois: «UBS s'est déclarée convaincue que l'emploi du personnel du Credit Suisse serait maintenu.»

20:31

Bonne ambiance

Une journaliste de la chaîne de TV Bloomberg pose des questions aux représentants des deux banques pour avoir plus de détails sur le contrat, notamment sur des suppressions d'emploi.

Axel Lehmann (Credit Suisse) prend la parole en premier: «Eh bien, ce sont des questions de stratégie. C'est à vous de répondre», dit-il un peu froidement en regardant son homologue d'UBS, qui répond sous quelques rires jaunes de la salle et un sourire un peu crispé de Karin Keller-Sutter.

20:27

Près d'une année de travail

Le processus de fusion des deux banques devrait prendre fin «d'ici à la fin de 2023 si possible», écrit Credit Suisse.

20:25

L'étranger réagirait bien

Selon Karin Keller-Sutter, des responsables américains et britanniques, consultés sur la fusion, ont aussi fait part de leur soutien pour la solution qui a été présentée ce soir.

20:24

On ne ferme pas demain

Que les clients se rassurent: les succursales de Credit Suisse ne vont pas fermer demain.

«Jusqu'à la réalisation de la fusion, le Credit Suisse continuera à mener ses affaires selon le cours normal et à mettre en œuvre ses mesures de restructuration en collaboration avec UBS», écrit Credit Suisse.

De plus, les clients ne doivent pas craindre pour leurs fonds. La banque n'a pas fait faillite et, même si ça avait été le cas, les dépôts sont garantis jusqu'à hauteur de 100'000 francs.

Un deal à 3 milliards

«Tous les actionnaires du Credit Suisse recevront une action UBS pour 22,48 actions Credit Suisse en contrepartie de la fusion. Ce rapport d'échange reflète une contrepartie de fusion de 3 milliards de francs pour toutes les actions du Credit Suisse», écrit Credit Suisse dans son communiqué.

Cela signifie qu'UBS a racheté chaque action Credit Suisse pour un montant de 76 centimes, un prix bien plus bas que son dernier cours en Bourse vendredi soir (1,86 franc).

20:19

Le mot de la fin pour Berset

«Le Credit Suisse est une banque qui depuis sa création a accompagné le développement économique de notre pays et le Conseil fédéral prend toute la mesure de la portée émotionnelle de la reprise du Credit Suisse par l'UBS», dit Alain Berset.

20:13

Credit Suisse s'exprime

Le président du conseil d'administration de Credit Suisse Axel Lehmann prend la parole. «Aujourd'hui est une journée historique, triste et exigeante pour Credit Suisse, pour la Suisse et pour les marchés financiers mondiaux», dit-il.

«Mais la situation ne pouvait pas continuer ainsi», estime-t-il.

20:10

Les employés touchés

«Nous sommes conscients que les prochaines semaines et les prochains mois seront difficiles pour beaucoup, surtout pour les employés. Soyez assurés que nous ferons tout pour que cette période d'incertitude soit la plus courte possible», dit Colm Kelleher.

Il conclut: «J'adresse mes chaleureuses bienvenues à tous nos nouveaux clients et collègues dans le monde entier».

La banque d'investissement visée

«UBS a l'intention de réduire la taille de la banque d'investissement de Credit Suisse pour l'aligner avec notre culture du risque conservatrice», dit-il.

20:05

UBS s'exprime

Le président du conseil d'administration d'UBS Colm Kelleher prend la parole. Ce contrat représente des «opportunités énormes», dit-il. Il dit être «reconnaissant» envers le Conseil fédéral pour son soutien et envers la BNS, qui ont «initié les discussions».

L'intégration de Credit Suisse se fait dans «le meilleur intérêt de la Suisse et de nos actionnaires».

19:55

Des restrictions

L'aide de la BNS et du Conseil fédéral ne se fera pas sans restrictions pour la banque. «Credit Suisse n’aura pas le droit de verser de dividendes pendant toute la période où il bénéficiera de l’aide de l’État. Le versement de rémunérations variables sera aussi totalement ou partiellement interdit», explique le Conseil fédéral.

19:50

«Regrets»

Le Conseil fédéral regrette que Credit Suisse n'ait pas été en mesure de maîtriser seul la situation à laquelle il fait face. Cela aurait été la meilleure solution, conclut gravement Karin Keller-Sutter. Mais laisser tomber une banque systémique aurait eu des conséquences beaucoup trop importantes.

19:48

Droit d'urgence

Pour que l'accord soit conclu avec le soutien de la BNS, le droit de nécessité a dû être activé. C'est-à-dire que le Conseil fédéral a, comme le lui permet la Constitution, créé une base légale qui entre en force. Karin Keller Sutter rappelle toutefois que ces bases légales doivent être avalisées par une voie ordinaire dans le futur.

Les Délégations des Finances du Parlement ont, cet après-midi, accepté les crédits d'urgence demandés par le Conseil fédéral.

19:46

La Confédération se prémunit

«Le Conseil fédéral a pris des mesures pour que la Confédération encoure le moins de risques possible. Ainsi, Credit Suisse devra verser deux primes de risque, une à la Confédération et une à la BNS, ainsi qu’une prime de mise à disposition à la Confédération pour la garantie contre le risque de défaillance et un intérêt à la BNS», ajoute le gouvernement.

19:44

Une garantie

«La Confédération accorde en outre une garantie de 9 milliards de francs à UBS afin de réduire les risques que cet établissement encourt du fait de l’acquisition de certains actifs pouvant potentiellement subir des pertes», dit de son côté le Conseil fédéral.

19:40

Des liquidités en masse

«Credit Suisse et UBS peuvent obtenir une aide sous forme de liquidités jusqu’à concurrence de 100 milliards de francs au total au moyen d’un prêt couvert par un privilège en cas de faillite», annonce dans le même temps le communiqué de presse de la Banque nationale suisse.

145 commentaires