Hockey sur glaceC’est au Zodiac à Lausanne que Geoff Ward refait le monde
L’entraîneur du LHC est un fidèle client de l’établissement tenu par Bruno Kaltenbacher, l’ancien joueur du club et père de Bastian Baker. Il raconte comment leur amitié est née.
- par
- Ruben Steiger (Lausanne)
Des maillots du LHC suspendus à côté d’une télévision. Des bibelots à l’effigie du club aux quatre coins de la salle. Des casques de gardiens accrochés au mur. C’est dans cet environnement très porté sur le hockey que Geoff Ward aime passer une partie de son temps libre.
Une logique implacable se cache derrière les visites régulières de l’entraîneur de Lausanne au Zodiac, l’établissement de l’ancien Lion Bruno Kaltenbacher. «Normalement, c’est plutôt un lieu fréquenté par les joueurs, rectifie le tenancier. Geoff est venu un peu par hasard, peu de temps après son arrivée, car il habite dans le coin.»
L’attachement du Canadien de 62 ans au Sport’s Café ne doit en revanche rien au hasard. Une anecdote particulièrement savoureuse en est la cause. «Il était intrigué par les divers casques de gardiens qui décorent la salle, raconte l’ancien Lion. Quand je lui ai dit que l’un d’eux appartenait à mon ancien coéquipier Brian Daccord (ndlr: ex-gardien d’Ambri et Fribourg), il n’en revenait pas.»
Ce dernier était entraîneur des gardiens de l’Adler Mannheim en 2014-2015, cette même saison où Geoff Ward avait mené les Rhénans au titre de champion national. «On s’est dit que le monde était vraiment petit, rigole le patron. On s’est ensuite rendu compte qu’on avait plusieurs connaissances en commun.»
Un entraîneur de plus en plus reconnu
Une amitié est née et Geoff Ward est devenu un fidèle client du Zodiac. L’homme qui a métamorphosé le LHC y vient pour boire un verre, dîner ou simplement pour refaire le monde avec son ami. Et depuis peu, pour échanger avec les suiveurs du LHC. «Il n’était pas forcément reconnu à ses débuts, mais avec le succès du club cette année, les choses ont changé. Les gens sont néanmoins toujours respectueux avec lui.»
Présent à plusieurs reprises entre la fin de la demi-finale contre Fribourg-Gottéron et le début de la finale contre Zurich, Geoff Ward a reçu pléthore de félicitations et d’encouragements pour la suite et donne de son temps et de son énergie pour parler avec les Lausannois. Parfois même en baragouinant quelques mots dans la langue de Molière.
«Il connaît les bases et j’essaye de lui apprendre un peu. Mais je dois avouer que c’est plutôt lui qui me donne des cours d’anglais», se marre Bruno en faisant référence au passé d’enseignant de Geoff Ward.
Aux concerts de Bastian Baker et de Marine Kaltenbacher
Geoff Ward troque son image de technicien méticuleux pour celle d’un homme marrant et bavard dès lors qu’il quitte la patinoire. Contrairement à son pull et sa casquette aux couleurs du club. Le père de Bastian Baker et de Marine Kaltenbacher ne manque pas d’anecdotes à raconter sur celui qu’il considère comme un ami.
«Il a assisté aux concerts de mes enfants, ce geste m’a fait chaud au cœur et démontre que c’est quelqu’un qui prend du temps pour ses proches. Il m’a aussi invité à venir à Boston, où il vit avec sa femme, cet été.»
D’ici là, «Kalti» diffusera l’acte II, et tous les suivants, de la finale contre Zurich (1-0 dans la série). Sans Geoff Ward pour des raisons évidentes. Mais son plat préféré sera disponible. Il suffira de commander le «menu Geoff Ward».