Etats-Unis: Donald Trump est à New York avant sa comparution judiciaire historique

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États-UnisDonald Trump est à New York avant sa comparution judiciaire historique

Donald Trump doit comparaître devant un juge mardi après-midi. L’ancien président a rejoint New York depuis la Floride à bord de son Boeing privé.

Donald Trump a quitté sa résidence de Mar-a-Lago à bord d’un cortège d’une douzaine de véhicules, tandis qu’une douzaine de partisans ont crié au passage de l’ancien président pour lui témoigner leur soutien.

Donald Trump a quitté sa résidence de Mar-a-Lago à bord d’un cortège d’une douzaine de véhicules, tandis qu’une douzaine de partisans ont crié au passage de l’ancien président pour lui témoigner leur soutien.

AFP

Donald Trump est depuis lundi soir dans son gratte-ciel de New York, à la veille d’être formellement accusé au pénal dans une affaire de paiement à une star du porno en 2016, un fait sans précédent pour un ancien président américain. L’événement est d’autant plus historique que le milliardaire républicain de 76 ans s’est relancé dans la course à l’investiture républicaine pour reconquérir la Maison-Blanche en novembre 2024.

Donald Trump jure qu’il est «innocent» et a écrit en majuscules sur son réseau social Truth Social qu’il se rendait à New York pour «rendre sa grandeur à l’Amérique» et qu’il était victime d’une «chasse aux sorcières au moment où (son) grand pays sombre en enfer».

Filmé par les télévisions depuis des hélicoptères, son Boeing 757 frappé de son nom s’est posé vers 19 h 25 GMT à l’aéroport LaGuardia et son convoi automobile a foncé vers la mythique Cinquième Avenue de Manhattan. Là, se dresse la Trump Tower où l’homme d’affaires va séjourner 36 heures, sous haute sécurité, même si n’y défile qu’une poignée de manifestants pro et anti-Trump.

«Ingérence»

Un opposant se promène ainsi depuis vendredi avec deux pancartes: «Enfermez-le et… Jetez la clé». À l’inverse, Vito Dichiara, un sympathisant, explique à l’AFP qu’il est «ici pour soutenir Donald Trump, l’ex et le futur président des États-Unis». «Le parti démocrate fait simplement de l’ingérence dans les élections, Donald Trump a gagné en 2020 mais les démocrates ont volé l’élection», pense ce retraité de 71 ans. Un autre homme, armé d’un carton et d’une banderole réclame «l’arrestation de Biden» et l’agonit d’injures. De fait, Donald Trump n’a jamais reconnu sa défaite à la dernière présidentielle de novembre 2020 et accuse depuis Joe Biden d’avoir «volé» la victoire.

Pendant que le républicain débarquait à New York, le président démocrate était dans une usine du Minnesota (nord), pour vanter son bilan économique et promettre aux ouvriers des jours meilleurs. Joe Biden a refusé jusqu’ici de commenter la procédure judiciaire, jouant plutôt l’effet de contraste face à celui qu’il pourrait à nouveau affronter en 2024.

Mais avant d’espérer retrouver la Maison-Blanche, Donald Trump se prépare à la «bataille» judiciaire de New York, selon un de ses avocats. L’ancien chef d’État populiste, qui a bouleversé le système politique aux États-Unis, a été inculpé au pénal le 30 mars par le procureur de Manhattan Alvin Bragg. Après cinq ans d’enquête de la justice de l’État de New York.

«Innocent»

Ce natif de New York doit se voir signifier mardi à partir de 14 h 15 (20 h 15 en Suisse) des poursuites pénales: elles n’ont pas été rendues publiques mais seraient au nombre de 30. La convocation, au rituel inédit pour un ancien chef d’État, devrait voir Donald Trump décliner son nom, âge, profession, se soumettre à un relevé d’empreintes digitales et être pris en photo, comme tout prévenu. D’après son avocat Joe Tacopina, il ne sera pas menotté mais pourrait avoir à traverser des couloirs du tribunal, en présence de médias.

Devant le juge, «le président plaidera non coupable» car «il n’y a aucun délit» pénal selon sa défense. Donald Trump devrait ensuite être laissé en liberté, peut-être sous conditions, en attendant l’organisation de son procès.

«Fauteurs de troubles»

Alors que le quartier du palais de justice, dans le sud de Manhattan, est placé sous haute sécurité et que la presse va y passer la nuit pour espérer y entrer mardi midi, le maire de New York Eric Adams, un ancien policier, a mis en garde les potentiels «fauteurs de troubles» en les sommant de se «maîtriser».

L’affaire qui tourmente Donald Trump remonte à octobre 2016, juste avant son élection surprise à la tête des États-Unis Son avocat personnel, Michael Cohen, qui s’est depuis retourné contre lui, avait à l’époque versé 130’000 dollars à l’actrice de films pornographiques Stormy Daniels pour acheter son silence. La star du X assure qu’elle a eu une relation sexuelle avec Donald Trump, ce qu’il dément. Le magnat a reconnu avoir remboursé Michael Cohen, mais assure que la transaction n’avait rien d’illégal.

Si l’accord passé avec Stormy Daniels était bien autorisé, il pourrait toutefois correspondre à une dépense de campagne. Or la somme n’apparaît pas dans les comptes du candidat de 2016 et a, au contraire, été inscrite comme «frais juridiques» dans les documents de son entreprise, la Trump Organization.

Outre cette enquête à New York, la justice fédérale se penche sur son rôle dans l’attaque du Capitole, le 6 janvier 2021, et sur sa gestion des archives présidentielles après son départ de la Maison-Blanche, tandis qu’une procureure en Géorgie s’intéresse aussi à des pressions exercées sur des responsables électoraux pour contester sa défaite à la présidentielle de 2020.

(AFP)

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