Hockey sur glaceGuillaume Maillard: «Des choses en moi doivent changer»
Actuellement blessé et auteur d’un début de saison en demi-teinte, l’attaquant de GE Servette évacue sa frustration en pensant positif.
- par
- Simon Meier
Guillaume Maillard, de retour à Genève cet été, a pas mal rongé son frein depuis le début de la saison. L’attaquant de 25 ans, qui a entamé le championnat sur une aile du quatrième bloc des Aigles, n’est jamais parvenu à se recentrer. Repoussé au rang de 13e homme offensif, voire relégué en tribunes, l’ex-Lausannois manquera le déplacement de GE Servette à Ambri ce vendredi, comme la réception de Berne samedi. Parce que ses adducteurs sifflent. Plutôt que de se lamenter, le joueur s’accroche. Il procède à son autocritique plutôt que de se braquer contre les choix de son coach. Et il s’en explique.
Ces derniers temps, sur la feuille de match, vous avez eu les statuts de «surnuméraire» puis de «blessé». Où en êtes-vous?
Je suis touché aux adducteurs et ça va prendre un peu de temps. On regarde au jour le jour. J’aurais voulu jouer cette semaine, mais il faut être patient. On verra, j’espère être opérationnel pour les matches de la semaine prochaine.
Et le moral, comment va-t-il après cette première partie de saison mitigée pour vous?
On peut trouver du négatif dans mon début de saison, mais j’essaie toujours de regarder le positif. Je suis quelqu’un qui sait se remettre en question. Je suis venu ici pour apprendre à être un champion, un combattant. C’est difficile, parce que je n’ai pas joué autant que je l’espérais. Je comprends que ça va prendre du temps et beaucoup de travail pour arriver là où je veux. Mais je garde bon moral, je me dis que le travail va payer. Je savais que ce serait difficile, on en avait parlé avant la saison avec Jan Cadieux. Il y a des choses en moi qui doivent changer.
C’est sans doute ce que le coach a voulu vous dire, lorsque vous vous êtes retrouvés en tribunes alors qu’un défenseur occupait le poste de 13e attaquant…
Oui, c’était pour me dire qu’il fallait que quelque chose se passe en moi, que j’aie une réaction. À ce moment-là, il avait besoin de joueurs pour amener de l’énergie et il a choisi d’aligner Mike (ndlr: Völlmin) devant. Je n’ai évidemment rien contre Mike et je respecte les décisions du coach, mais c’était très frustrant. Sur le moment, ça m’a mis un coup au moral. Mais je me suis vite dit que c’était à moi de faire quelque chose pour changer la situation.
Que faire, que changer?
Si je ne joue pas, c’est qu’il y a des raisons. Il y a plein de détails à travailler à l’entraînement comme en salle de force. Le coach veut que je sois plus actif avec ma canne, que je gagne en intensité. Moi je n’ai pas le choix et j’ai envie de tout faire pour m’améliorer. Même si c’est dur en ce moment, il faut accepter son rôle. Je savais que ce serait compliqué, avec la concurrence, qu’il faudrait se battre. Je ne m’imaginais pas évoluer dans le premier bloc, je m’étais préparé à ça, donc je le vis bien.
Entrez-vous dans la catégorie des joueurs qui se reposent un peu trop sur leurs qualités et qui, du coup, manquent d’engagement?
Je ne pense pas que ce soit ça… (Petite pause). Quoique… Le coach veut plus d’intensité, de mouvement et de travail au niveau de mon positionnement. Moi, je travaille en ce sens.
Le positif, c’est que s’il vous pique ainsi, c’est que le coach croit en vous, non?
Jan me l’a dit: «Si je suis dur avec toi, c’est que l’équipe a besoin de toi et que j’attends beaucoup de toi.» Je sais que ça va venir, que le travail va payer. Je «profite» de cette blessure pour me remettre les idées en place et revenir frais sur la glace. J’avais eu le même type de souci la saison dernière à Lausanne à la même période, puis j’avais réussi une bonne fin de saison. C’est aussi mon objectif cette année.