attentats de BruxellesLe procès suspendu après le décès subit d’un avocat
Après la mort de Me Sébastien Courtoy à l’âge de 48 ans, son collaborateur a demandé un délai pour rebâtir l’équipe de défense de Smaïl Farisi.
Le procès des attentats jihadistes de mars 2016 à Bruxelles a été suspendu lundi pour trois jours après le décès d’un des avocats de la défense la semaine dernière à l’âge de 48 ans. À la reprise de l’audience après une semaine de congé, le collaborateur de Sébastien Courtoy, décédé d’une crise cardiaque le 20 février, a demandé un délai pour réorganiser la défense de l’accusé Smaïl Farisi.
Une demande «légitime» à laquelle a accédé la présidente Laurence Massart, qui a suspendu les débats jusqu’à jeudi, a précisé Luc Hennart, porte-parole de la Cour d’appel. Neuf hommes, dont Salah Abdeslam, sont jugés depuis début décembre à Bruxelles pour ces attentats suicides revendiqués par le groupe État islamique. Un dixième, présumé mort en Syrie, est jugé en son absence.
La polémique des fouilles
En face d’eux, environ un millier de personnes se sont constituées parties civiles pour réclamer la réparation d’un préjudice. Ce procès, le plus grand jamais organisé devant une Cour d’assises en Belgique, et dont l’agenda a déjà été bousculé plusieurs fois, doit durer jusqu’à fin juin-début juillet, selon la Cour d’appel.
Une vive polémique a opposé dès décembre la police belge aux sept accusés détenus à propos des fouilles à nu pratiquées quotidiennement lors de leur transfert vers le Palais de justice. Elle a eu pour conséquence de décaler les interrogatoires des accusés, prévus désormais en avril. Salah Abdeslam, qui a déserté le box, a prévenu qu’il n’y participerait pas si les fouilles à nu avec génuflexions se poursuivaient comme c’est toujours le cas actuellement.
Après le décès de Me Courtoy, son collaborateur Michel Degrève avait demandé une suspension d’une semaine pour rebâtir une équipe de défense. Mais trois jours lui ont été accordés.