Revue de presse: Relégation du FC Sion: Christian Constantin en prend pour son grade

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Revue de presseRelégation du FC Sion: Christian Constantin en prend pour son grade

Le président valaisan est jugé dans les médias comme le principal responsable de la débâcle sédunoise. Côté vaudois, place à la joie, au mérite et une grosse pensée aux disparus.

Florian Paccaud
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Florian Paccaud
Après la relégation sédunoise, Christian Constantin se retrouve sur le banc des accusés.

Après la relégation sédunoise, Christian Constantin se retrouve sur le banc des accusés.

Pascal Muller/freshfocus

Au terme du barrage retour entre Stade Lausanne Ouchy et le FC Sion, les Vaudois ont été promus en Super League, tandis que les Valaisans ont chuté en Challenge League. Revue de presse.

Selon «Blick», le président sédunois est le principal responsable de cette relégation. «À force de le secouer, Christian Constantin a cassé son jouet», écrit Ugo Curty. Il critique notamment le recrutement de CC: «Des joueurs en bout de courses, des mercenaires dont les autres clubs essaient de se débarrasser.» Il cite notamment Mario Balotelli, «un loup dans la bergerie». Le journaliste dénonce aussi les changements d’entraîneurs et estime que «si Christian Constantin reste, rien ne changera». Pour Ugo Curty, cette relégation pourrait permettre au FC Sion de se reconstruire sur de nouvelles bases.

Reculer pour mieux sauter, c’est également le point de Christophe Spahr dans son édito pour «Le Nouvelliste». Cette relégation doit être perçue «comme l’occasion de bâtir quelque chose de nouveau, un FC Sion moins bling-bling, moins anonyme, plus respectueux de nos valeurs et de l’esprit valaisan». Le responsable de la rédaction sportive du quotidien valaisan espère un club sédunois «plus raisonnable, plus modeste, en résumé plus proche de la réalité économique de notre canton». Sans le mécénat de Christian Constantin.

Rédacteur en chef adjoint de «RTS Sport», Joël Robert parle, lui, d’une «faillite collective, à tous les niveaux: cela va du président, aux joueurs, aux entraîneurs, au directoire sportif». Comme pour la grande majorité de ses confrères, il estime que c’est une relégation totalement logique sur le terrain. «Une saison catastrophique au niveau sportif, au niveau humain», mentionnant le cas Balotelli et la valse des entraîneurs.

«La saison prochaine, on est sur FIFA»

En Suisse allemande, les raisons de cet échec tournent également autour du président sédunois. «Les erreurs de CC ont inévitablement conduit le club vers l’abîme», analyse Alain Kunz de la version germanophone de «Blick». Le journaliste parle lui aussi du recrutement de Balotelli, mais aussi du licenciement de Paolo Tramezzani avant la trêve hivernale. Alain Kunz déplore aussi les «théories du complot» émises par Constantin, avant de pointer du doigt ses propos au sujet d’un éventuel départ du président en 2024. «Imaginez que vous travaillez pour une entreprise dont vous savez qu’elle va fermer dans un an? La motivation est complètement différente», conclut-il.

Concernant la promotion du SLO, André Boschetti salue le mérite du «petit» club lausannois dans les colonnes de «24 heures». Il salue notamment la gestion de Vartan Sirmakes: «Un propriétaire fortuné qui, plutôt de dilapider ses deniers, choisit, comme son prédécesseur, de donner juste ce qu’il faut pour que son club continue peu à peu à se développer.» Dans un monde du football où les barrières entre «petits» et «grands» sont de plus en plus dures à franchir, cette ascension dans l’élite montre qu’«avec un peu de chance, de l’humilité, de la patience, du travail et de la compétence, certaines épopées restent encore possibles».

Le titre de «Watson» illustre bien la portée de cet exploit: «La saison prochaine, on est sur FIFA», s’est exclamé une voix lors de la célébration de la promotion.

Les épreuves difficiles qu’a dû traverser le SLO sont largement mises en avant. Florian Vaney, journaliste pour Sport-Center, les résume par les t-shirts noirs enfilés par les Stadistes avec l’inscription: «L’histoire pour ceux qui nous sont chers». Avec une énorme pensée pour Elia Alessandrini, leur ancien coéquipier décédé en décembre. Sans oublier Mirjana Stevanovic, épouse de l’entraîneur-assistant, et Karim Gazzetta, ancien joueur du SLO entre 2019 et 2021, qui ont également perdu la vie cette saison. «On jouait pour ces trois personnes qui sont parties trop tôt», a résumé l’entraîneur Anthony Braizat dans une interview pour «Blick».

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