SuisseRetour au semi-confinement pour les volatiles
Chacun son virus… L’arrivée de la saison migratoire et, surtout, la détection de cas de grippe aviaire en Suisse alémanique, mène à des mesures strictes prévues au moins jusqu’à fin janvier.
«Institut de virologie», «analyses», «variant hautement contagieux»: voir ces termes dans des communiqués de la Confédération est devenu relativement courant, depuis plus d’un an et demi. Mais cette fois-ci, les mesures strictes imposées par les autorités ne concernent que les pensionnaires d’élevages avicoles. Car c’est bien de la grippe aviaire, déjà repérée en Belgique ou en France, qu’il est question. Il n’empêche que la situation semble sérieuse: les cas recensés à Hüntwangen (ZH), à une trentaine de kilomètres au nord de Zurich, ont entraîné la mort de plusieurs volailles appartenant à un éleveur amateur. Et les analyses réalisées ont montré la présence d’un variant très contagieux de la grippe aviaire.
En collaboration avec les Cantons, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a donc édicté des règles strictes pour éviter une propagation de cette maladie en Suisse. Ainsi, dès samedi, les exploitations et élevages situés dans un périmètre proche du lieu de l’infection feront l’objet de contrôles et le transport de volailles ou d’œufs dans cette zone, ne se fera que sur autorisation et à certaines conditions. Aucune exposition ni aucun marché de volaille ne sera possible.
Se protéger des oiseaux sauvages
Sur le reste du territoire suisse, des mesures seront prises pour empêcher tout contact entre les oiseaux sauvages et les oiseaux d’élevage. Dès lundi, des zones de contrôle et d’observation, respectivement de 1 et 3 km, seront délimitées le long de tous les grands lacs et cours d’eau. Dans les élevages concernés par ces périmètres, les volailles ne pourront sortir qu’à la condition que leur enclos soit muni d’un toit étanche, de parois latérales grillagées ou qu’il soit protégé des oiseaux sauvages par un filet. Il s’agit de les empêcher d’avoir accès aux abreuvoirs, bassins et emplacements d’alimentation. Si ces conditions ne sont pas remplies, les volailles doivent alors être gardées dans des locaux fermés.
Selon le communiqué de l’OSAV, les mesures strictes prises dans la zone proche du cas zurichois seront en vigueur au moins trois semaines, et le semi-confinement des oiseaux d’élevage durera au moins jusqu’à fin janvier. Il rappelle toutefois qu’à ce stade des connaissances actuelles, la grippe aviaire ne se transmet pas à l’être humain et que la consommation de viande de volaille et d’œufs est sans risque.
Détenteurs de volailles: annoncez-vous
Relayant les mesures édictées par la Confédération, le canton de Vaud a rappelé vendredi que tous les détenteurs de volaille qui ne seraient pas encore recensés doivent s’annoncer au plus vite à la Direction des affaires vétérinaires vaudoises. Il y a lieu aussi d’annoncer à ce service tout symptôme de maladie observé sur ses animaux ou une augmentation de la mortalité.
Quant aux promeneurs qui trouveraient un cadavre d’oiseau sauvage, il leur est fermement recommandé de ne pas y toucher et d’avertir le garde-faune, le garde-pêche ou la police cantonale.