Nouvelle-ZélandeDopé, il jure que c’est à cause d’une vaccination contre le Covid
L’athlète Zane Robertson a été suspendu 4 ans pour dopage. Et 4 ans de plus pour ses mensonges.
- par
- R.M.
Un athlète néo-zélandais a été suspendu 8 ans pour dopage mercredi. Zane Robertson a écopé de 4 ans pour avoir pris de l’EPO. Et 4 ans de plus pour avoir falsifié des documents: il prétendait que le produit dopant lui avait été injecté lors d’une vaccination contre le Covid…
Zane Robertson, 33 ans, n’est pas n’importe qui. Il a participé aux deux derniers Jeux olympiques, a été médaillé en 5000 mètres lors des Jeux du Commonwealth de 2014 et détient les records de son pays en marathon comme en semi-marathon. Mais en septembre dernier, il s’est avéré qu’il avait été contrôlé positif à l’EPO (érythropoïétine). Le champion avait alors été suspendu de manière provisoire, dans l’attente d’une décision du Tribunal du sport de Nouvelle-Zélande.
Il a rendu son verdict et publié son rapport mercredi, rapporte «The New Zealand Herald». On y apprend les explications inattendues fournies par l’athlète. Zane Robertson a affirmé qu’il s’était rendu dans un établissement médical kenyan pour une vaccination contre le coronavirus. Mais que, sur place, il avait en fait reçu un traitement contre un Covid, comprenant une administration d’EPO.
Faux document
Le coureur a encore juré avoir pourtant annoncé au médecin qu’il était un athlète et ne pouvait pas recevoir des substances interdites dans le sport. Et il a fourni au Tribunal du sport les documents liés à cette visite, prouvant ses dires.
Sauf que l’agence antidopage néo-zélandaise a évidemment vérifié et tout était faux. Il ne s’est en fait jamais rendu dans cet établissement à la date indiquée dans son document. Les deux médecins mentionnés? L’un est en fait un technicien de laboratoire, l’autre ne travaille pas là. Le numéro de patient n’était en outre pas le sien. Bref, il s’agissait d’un faux document.
«Les infractions commises par Zane Robertson sont profondément décevantes et ses actions vont à l’encontre de tout ce que représente l’équipe néo-zélandaise», a fustigé Nicki Nicol, patronne du Comité olympique néo-zélandais. «Nous condamnons toutes les formes de dopage. Chaque athlète a le droit de concourir sur un pied d’égalité et les actions de Robertson ont sapé l’intégrité du sport.»