Partenariat: Le Salon du livre rentre dans ses murs

Finies les contraintes dues aux années Covid! Après deux éditions presque intimistes passées dans la ville de Genève, le Salon du livre se réinstalle du 22 au 26 mars au Palais des expositions (Palexpo). «Grâce à notre espace retrouvé, souligne Nine Simon, directrice artistique, nous allons pouvoir nous adresser encore plus à un public très diversifié. D’autant plus que cette année, l’entrée est gratuite!»

Les deux hôtes d’honneur aux antipodes de la culture, illustrent parfaitement ces propos. Monica Sabolo qui a grandi à Genève, auteure de «Tout cela n’a rien à voir avec moi», lauréate du Prix de Flore, partage le fil conducteur de la manifestation avec le bédéiste Joann Sfar à qui l’on doit «Le Chat du rabbin», un succès mondial. «Nous assisterons, poursuit la directrice artistique à des échanges originaux et extrêmement riches, entre mots et images. Leur rencontre promet d’être une parenthèse tout simplement magique.»

Mais le salon, c’est surtout des rendez-vous avec près de 650 auteur(e)s et quelque 260 d’exposants. Parmi les grandes thématiques modernes qui font l’actu, la question féminine, l’écologie ou la famille seront au cœur de nombreux échanges organisés sur différentes scènes. «Cette année nous inaugurons trois nouveaux lieux d’échanges distincts, le forum pour les grandes réunions, la loge, conçue comme une loge de théâtre, et le boudoir pour les débats avec moins de participants.»

La diversité des thématiques proposées pendant le salon se lit aussi dans la liste des participants. L’astronaute Claude Nicollier côtoie l’actrice Ingrid Chauvin et le polémiste Jean Ziegler risque de croiser le chemin de Philippe Djian, invité en sa qualité de parolier, chargé de dévoiler les secrets de l’écriture de chansons, comme «Déjeuner en paix». Stephan Eicher, l’interprète, figure aussi au programme.

Le Salon du livre a toujours eu pour vocation de placer en avant la littérature francophone. Avec son lot d’écrivains émergents comme Polina Panassenko, une Française d’origine russe et son roman «Tenir sa langue», Charlotte Frossard de La Chaux-de-Fonds et son récit «Sur le pont» tiré de son autobiographie ou Ernis, une poétesse camerounaise qui nous fait vivre avec «Comme une reine» le périple d’une jeune femme dont la vie se dilue à Douala. L’Afrique justement, toujours si présente à Genève avec son salon africain. Cette année où la poésie est à l’honneur, le salon africain a voulu apporter un hommage appuyé à Leopold Sédar Senghor, le premier président du Sénégal.

«La Loterie Romande est une alliée indéfectible, dit encore Nine Simon. Elle ne nous a pas abandonnés pendant la période difficile des années Covid et aujourd’hui encore, elle est toujours présente à nos côtés. Nous lui en sommes reconnaissants.»