Un jour, une joueuse: Irlande du Nord: Rebecca Holloway, celle qui voulait vraiment y arriver

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Un jour, une joueuseIrlande du Nord: Rebecca Holloway, celle qui voulait vraiment y arriver

Pendant le début de l'Euro 2022, lematin.ch vous présente une joueuse par sélection présente en Angleterre. On en termine avec l'Irlande du Nord et sa défenseuse qui voulait vraiment être là.

Robin Carrel Manchester
par
Robin Carrel Manchester
la consécration ultime: signer des autographes.

la consécration ultime: signer des autographes.

IMAGO/Shutterstock

Le football, c'est aussi affaire de persévérance. L'arrière nord-irlandaise en est un magnifique exemple, elle qui est passée par tellement d'états d'âme et de déménagements au cours de sa déjà longue carrière, avant d'enfin avoir l'honneur de porter le maillot d'un de ses deux pays (elle est aussi Anglaise). A 26 ans, elle a découvert cet été le plus haut niveau européen et c'est assez bien tombé, puisque jamais son pays n'avait joué de phase finale d'une grande compétition jusqu’ici...

Née dans le Sud-Ouest de l'Angleterre, Rebecca Holloway a, comme la grande majorité de ses collègues, commencé au sein d'une équipe de garçons. Elle est ensuite passée par Bristol, avant de partir pour les Etats-Unis, où elle a conjugué sa passion avec des études universitaires. En Arizona, avec le Cumberland de Phoenix, elle gagnera deux titres de joueuse de l'année de la Mid-South Conference (si si, ça existe). De quoi lui ouvrir les portes du club de Birmingham City, mais pas forcément, encore, de son équipe nationale.

En août 2019, alors qu'elle a enfin touché le niveau semi-professionnel avec la formation des Midlands, elle reçoit son premier appel sous les drapeaux. Un moment un peu frustrant, puisqu'elle est restée sur le banc lors des matches décisifs de qualifications face à la Norvège et le Pays de Galles. Dans la foulée, elle a dû refuser pendant de longs mois ses sélections, préférant logiquement se concentrer sur son équilibre mental.

La récompense de son travail acharné finira toutefois par payer, il y a à peine un an et, en prime, pile au bon moment. Rebecca Holloway commence avec les «grandes» (elle avait déjà joué avec les moins de 19 ans, mais c'était huit ans auparavant) lors du barrage de qualification contre l'Ukraine. Elle disputera les 180 minutes disponibles et son pays se qualifiera ainsi pour sa première grande compétition internationale en gagnant 4-1 sur l'ensemble des deux matches.

La jeune femme était lancée et il ne lui manquait plus que les buts. Ils tomberont en une grappe de trois quelques mois plus tard, lors des qualifications en vue de la prochaine Coupe du monde 2023, qui se jouera en Australie et en Nouvelle-Zélande si le Covid le veut bien. En novembre dernier, Rebecca Holloway a marqué une fois en Macédoine du Nord lors d'une victoire 11-0, avant de réussir un doublé contre ce même adversaire, quatre jour plus tard, «à la maison». Autant dire qu'elle a fêté ça comme il se devait.

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