Berne veut mettre fin à la souffrance des agneaux

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ParlementBerne veut mettre fin à la souffrance des agneaux

Une pratique cruelle chez les nouveau-nés va être abandonnée. Les Chambres sont d’accord pour rendre obligatoire l’anesthésie lorsqu’on procède à l’ablation de leur queue.

Eric Felley
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Eric Felley
Contrairement à une certaine théorie, les très jeunes animaux souffrent tout autant que les plus âgés.

Contrairement à une certaine théorie, les très jeunes animaux souffrent tout autant que les plus âgés.

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En ce début de semaine pascale, ce pourrait être un conte de Pâques. En tout cas, les jeunes moutons devraient moins souffrir à l’avenir. En Suisse, il est interdit de raccourcir la queue de nombreux animaux domestiques et de rente: les chiens, les chevaux, les porcs ou les bovins. Cependant, chez les moutons, c’est permis, car cela permet par la suite d’éviter que la laine ne soit souillée autour de la queue. Mais, comme le relève la conseillère nationale Meret Schneider (V/ZH), la pratique est actuellement en délicatesse avec la protection des animaux.

Théorie sur la douleur contestée

La législation permet de raccourcir la queue des petits agneaux sans anesthésie: «si l’intervention est effectuée par une personne compétente avant le huitième jour de vie de l’animal». L’écologiste zurichoise demande dans une motion que cette exception disparaisse: «Cela découle de la théorie que les jeunes animaux, au début de leur vie, sont moins sensibles à la douleur, une théorie pourtant déjà réfutée dans la discussion sur l’anesthésie des gorets».

Décision unanime

L’écologiste constate aussi que l’anesthésie est obligatoire en cas de castration: «La réglementation est donc incohérente. Elle ne peut être justifiée ni par des différences biologiques dans le ressenti des douleurs, ni par une nécessité inévitable dans le contexte du travail agricole».

La Commission de la science de l’éducation et de la culture du Conseil des États s’est penchée sur la question et c’est à l’unanimité qu’elle recommande de ne plus faire souffrir les petits agneaux. Le Conseil national a déjà donné son aval soutenu par le Conseil fédéral.

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