Football: Le Bayern Munich tombe encore et s’enfonce dans la crise

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FootballLe Bayern Munich tombe encore et s’enfonce dans la crise

Les Bavarois ont concédé une troisième défaite de suite, toutes compétitions confondues, sur la pelouse de Bochum (3-2). Le Bayer Leverkusen s’envole en tête de la Bundesliga. 

Malgré un but de Harry Kane, le Bayern Munich est reparti battu de Bochum, dimanche en Bundesliga.

Malgré un but de Harry Kane, le Bayern Munich est reparti battu de Bochum, dimanche en Bundesliga.

AFP

Trois défaites consécutives, deux exclusions d’affilée pour Upamecano, Tuchel sur un siège éjectable: le Bayern Munich, tenant du titre, s’est enfoncé dans la crise en allant s’incliner à Bochum dimanche (3-2), pour la 22e journée de Bundesliga. À l’issue d’une rencontre encore longuement interrompue par les protestations des supporters allemands, le «Rekordmeister», qui reste sur 11 titres de champion de rang, se retrouve à 8 points du leader Leverkusen. Dans un élan contraire, le Bayer – après avoir étrillé les Bavarois 3-0 la semaine dernière - a encore gagné samedi à Heidenheim (1-2) et reste invaincu en championnat, avec 18 victoires et quatre nuls.

«Ça ressemble à un film d’horreur qui ne va pas s’arrêter, a admis le milieu de terrain Leon Goretzka. Ttout se ligue contre nous en ce moment, c’est difficile de trouver une explication.»

Munich n’avait plus perdu trois matches de suite depuis la fin de saison 2014-2015 sous Pep Guardiola. Mais à l’époque, le titre de champion était déjà acquis et les défaites en Bundesliga (en plus de celle à Barcelone en Ligue des champions) n’avaient alors aucune importance.

«Ça ressemble à un film d’horreur qui ne va pas s’arrêter»

Leon Goretzka, milieu de terrain du Bayern Munich
Leon Goretzka Favait le reagrd noir, dimanche.

Leon Goretzka Favait le reagrd noir, dimanche.

Imago

Upamecano encore expulsé

Ce revers à Bochum, une équipe qui lutte pour son maintien, place l’entraîneur Thomas Tuchel dans une situation difficilement tenable, après la gifle à Leverkusen suivie mercredi d’un revers à Rome contre la Lazio en Ligue des champions (1-0). «Cette défaite aujourd’hui (ndlr: dimanche) n’était pas méritée», a réagi à chaud l’ancien coach du PSG et de Chelsea. Nous avons eu trois ou quatre occasions très nettes, nous avons dominé, nous n’avons jamais baissé les bras. […] Je crois que si nous rejouions ce match, nous le gagnerions.»

Le Bayern a terminé la rencontre à 10, après l’exclusion de Dayot Upamecano. Le défenseur français a provoqué un penalty et écopé d’un carton rouge à la 76e minute, exactement le même scénario que mercredi à Rome.

Interrogé sur les chances de son équipe de remporter un douzième titre consécutif de champion d’Allemagne, Tuchel a rappelé l’épilogue de la saison dernière, lorsque son équipe a conquis le «Schale» dans les dernières minutes du dernier match: «Pour le moment ce n’est pas très réaliste, mais la saison dernière nous y avons cru jusqu’à la fin, et c’est ce que nous allons encore faire».

Nouvelle contestation de supporters

À Bochum, les champions en titre ont pourtant ouvert rapidement le score par Jamal Musiala (14e), mais ils ont encaissé deux buts avant la pause, en contre par le Japonais Takuma Asana (37e) et sur une reprise de la tête sur corner par Keven Schlotterbeck (44e). Alors que le Bayern bataillait pour égaliser, Kevin Stöger a transformé pour Bochum le penalty concédé par Upamecano (3-1, 78e).

Harry Kane, seul aux 6 mètres et idéalement servi par le jeune Français Mathys Tel, a réduit l’écart à la 87e minute (3-2). Mais après une fin de match à haute intensité où Manuel Neuer a de nouveau sauvé le Bayern, Bochum s’est logiquement imposé devant son public en feu.

La partie a été interrompue à deux reprises – en première puis en seconde période – pendant de longues minutes par des jets de balles de tennis et autres objets depuis les tribunes. Les supporters allemands avaient déjà perturbé tous les autres matches de cette 22e journée, à l’exception de la rencontre Heidenheim-Leverkusen. Ils protestent contre l’arrivée au capital de la Ligue de football allemande (DFB) d’investisseurs privés et, plus généralement, contre ce qu’ils considèrent comme une commercialisation outrancière du football allemand.

(AFP)

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