Qatar 2022Chapuisat: «Cela pourrait être le Mondial de Mbappé»
Qui sera la star de Qatar 2022? Qui ira au bout? Qu’attendre de la Suisse? À 48 heures du coup d’envoi de la Coupe du monde, Gabet Chapuisat se mouille en répondant aux questions du Matin.ch.
- par
- Nicolas Jacquier
Concernant l’équipe de Suisse et ce que l’on est en droit d’en attendre, Gabet Chapuisat se montre réaliste.
blue Sports
Qu’attendez-vous de cette Coupe du monde?
D’y voir du foot, avec le triomphe d’un champion du monde qui nous enchante. Voilà ce dont je rêve. Après, tous les matches ne font pas rêver, on pourra sans autre zapper certaines affiches.
Qui en sera la star?
Cela pourrait être le Mondial de Mbappé. Je reconnais qu’il agace parfois et que sa communication n’a pas été bonne ces derniers temps. Mettons-nous à sa place: on ne lui pardonne rien et il se fait sans cesse ramasser. Mais s’il est bien dans sa tronche, il va taper fort.
Pourra-t-on s’affranchir des polémiques et regarder les matches sans avoir mauvaise conscience?
Moi, je suis concentré foot. À un moment donné, il faut quand même faire abstraction des polémiques, non? On sait tous que c’était une immense connerie d’aller là-bas, que la Coupe du monde a été achetée à coups de pots-de-vin.
«La Suisse n’a pas le droit de se rater contre le Cameroun. Cela va conditionner tout le reste de son tournoi.»
Selon vous, d’où viendra la surprise?
Ce serait sympa qu’il y en ait mais je doute que cela soit le cas. Il faut se rendre à l’évidence, les effets de surprise sont toujours plus rares. Je ne vois pas qui pourrait refaire le coup du Cameroun à l’époque (ndlr: en 1990 en Italie, les Lions indomptables, éliminés par l’Angleterre 3-2 ap à Naples, avaient atteint les quarts de finale de la Coupe du monde, une première pour une équipe africaine).
Où s’arrêtera la Suisse?
En annonçant viser au moins les quarts de finale, Pierluigi Tami a lancé un message fort optimiste. Je serai plus réaliste que lui. Allons-y déjà par étapes. Sortir du groupe ne sera déjà pas chose aisée. Pour y parvenir, le premier match sera déjà capital. La Suisse n’a pas le droit de se rater contre le Cameroun. Cela va conditionner tout le reste de son tournoi.
«En 1970 au Mexique, c’était un foot sympa, moins calculateur. Il y avait surtout des artistes, et pas seulement Pelé.»
Qui retrouvera-t-on en finale le 18 décembre?
Je signerais volontiers pour des retrouvailles entre le Brésil et la France.
La Coupe du monde a toujours constitué un marqueur de nos identités. S’il fallait ressortir un souvenir, une émotion, ce serait quoi?
Les images du Mondial 1970, notamment de la finale Brésil – Italie, m’ont accompagné durant toute ma vie. C’était un foot sympa, moins calculateur. Il y avait surtout des artistes, et pas seulement Pelé.