ChiliPlus d’une centaine de personnes intoxiquées au dioxyde de soufre
Plus d’une centaine d’habitants de deux villes du centre-ouest du Chili ont été intoxiqués par du dioxyde de soufre rejeté par l’industrie lourde, 2e épisode de pollution grave en trois jours.
Au total, 105 habitants des villes de Quintero et de Puchuncavi, ont reçu des soins dans un établissement hospitalier local, selon un communiqué de l’institution chilienne chargée de l’environnement.
Il s’agit du second épisode similaire enregistré cette semaine après que plus de 75 personnes – dont au moins 50 écoliers - ont été intoxiquées lundi par une forte concentration de dioxyde de soufre, cinq fois supérieure à la normale.
Les autorités ont décrété l’urgence environnementale dans ces deux localités où les cours ont été suspendus, l’activité physique prohibée et toute source de chauffage interdite alors que les températures sont fraîches à l’approche de l’hiver austral. Le parquet a ouvert une enquête.
Un responsable environnemental, Emanuel Ibarra, a ordonné à six entreprises de prendre des mesures pour «limiter leur production». Il avait déjà ordonné mardi à la société minière publique Codelco --plus grand producteur de cuivre au monde-- et à une centrale thermoélectrique de réduire la pollution.
«Le Tchernobyl du Chili»
Les villes de Quintero et de Puchuncavi, situées au nord de Valparaiso et surnommées «le Tchernobyl du Chili» par Greenpeace, abritent des entreprises minières, pétrolières, cimentières, gazières et chimiques.
Le dioxyde de soufre, indicateur de la pollution liée aux combustibles fossiles, fait partie des polluants de l’air dits classiques avec les particules en suspension, l’ozone, le dioxyde d’azote et le monoxyde de carbone.
La pollution s’est accrue dans la zone de 50’000 habitants lorsque le gouvernement chilien l’a convertie à partir de 1958 en un centre industriel qui abrite aujourd’hui quatre centrales électriques au charbon et des raffineries de pétrole et de cuivre.