JuraCher, le café servi au kiosque sans autorisation
Le kiosquier de Courtételle a reçu une amende de 419 francs pour une prestation régie par la loi sur les auberges.
- par
- Vincent Donzé
Une machine à café manipulée par un gérant ou un automate utilisé par un client, ce n’est pas pareil! Gérant du kiosque de la gare de Courtételle (JU), Erich Frei l’a appris à ses dépens: dans une ordonnance pénale, le Ministère public jurassien l’a reconnu coupable d’infraction à la loi sur les auberges, comme l’a rapporté «Le Quotidien Jurassien».
Son tort, constaté au printemps dernier? Avoir exercé le débit de boissons préparées, à l’emporter ou à consommer sur place. Verdict: 300 francs d’amende et 119 francs de frais judiciaires. Le gérant s’est confié au «Quotidien Jurassien» pour dénoncer un excès de zèle de la part d’une patrouille de police «qui, soudainement, a remarqué qu’administrativement, il y avait quelque chose qui clochait».
Le dessinateur Pitch a fait de cette histoire un dessin où deux pandores présentent une facture pour un «café-prune»… Erich Frei affirme que des cafés ont été servis par ses prédécesseurs depuis l’ouverture du kiosque, il y a 28 ans.
Le gérant a changé de machine. Désormais, les clients se servent à l’automate après lui avoir acheté un jeton. Le tenancier n’intervenant pas dans le service, il ne tombe pas sous le coup de la loi sur les auberges…