En plein volAlain Berset contraint d’atterrir par la police aérienne française
Le conseiller fédéral effectuait à titre privé un vol de plaisance entre deux aérodromes français le 5 juillet dernier. Il y aurait eu un malentendu avec le contrôle aérien.
Le ministre de l’Intérieur Alain Berset est empêtré dans une nouvelle affaire. Le conseiller fédéral a en effet été l’objet d’une intervention de la police du ciel française le 5 juillet dernier, font savoir ses services dans une prise de position mardi en fin de journée.
Selon le texte, le Fribourgeois effectuait titre privé un vol de plaisance entre deux aérodromes français. «Mais sa mauvaise interprétation des indications reçues par le contrôle aérien au début du déplacement a conduit à une intervention de la police du ciel», est-il précisé. «Après un contrôle d’identité au sol ainsi qu’un échange de vues sur les faits constatés, Alain Berset a pu poursuivre son déplacement à bord de l’appareil qu’il avait loué», explique le DFI qui précise que le Fribourgeois était seul à bord au moment des faits. Aucune procédure judiciaire n’aurait en outre été ouverte «à sa connaissance» contre le conseiller fédéral.
Une réaction inhabituelle
Cette prise de position fait suite à un article de la NZZ mardi qui affirme que deux avions de combat français ont été envoyés pour examiner de plus près dans les airs Alain Berset ce 5 juillet. Selon le journal alémanique, celui-ci aurait décollé de l’aérodrome de Fribourg-Ecuvillens, d’où il se serait rendu directement en France. Après un premier contact avec l’armée de l’air française, il aurait réagi de manière inhabituelle et aurait ensuite été contraint d’atterrir après une 2e intervention de la police de l’air.
Mais le chef adjoint de la communication au DFI, Christian Favre, a démenti l’intervention de ces deux jets. Il a en outre précisé auprès du journal qu’il s’agissait d’une «affaire privée» et pas d’une «grosse affaire».
Au sol, toujours selon la NZZ, Alain Berset aurait été accueilli par la gendarmerie française. Ce qui serait la procédure habituelle après une intervention de la police du ciel. La gendarmerie aurait ensuite signalé l’incident à Paris. Comme le ministre est un membre du gouvernement suisse, le président français Emmanuel Macron aurait été informé.
À noter qu’Alain Berset a obtenu son brevet de pilote en 2009. Il loue occasionnellement un monomoteur de tourisme, a précisé le DFI.