Présidentielle françaiseCroulant sous les dettes, Pécresse appelle les Français à l’aide
La candidate n’ayant pas atteint le seuil des 5% dimanche, ses frais de campagne ne seront pas remboursés. Elle a lancé un appel au secours, lundi.
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«Les Républicains ne peuvent faire face à ces dépenses», a expliqué Pécresse.
AFPValérie Pécresse a lancé lundi un appel à «une aide, d’urgence», des Français pour «boucler le financement» de sa campagne. La candidate LR a fait état d’une «situation critique» de son parti, qui ne sera pas remboursé de «7 millions d’euros» de frais. «Les Républicains ne peuvent faire face à ces dépenses», a ajouté Pécresse. La présidente du Conseil régional d’Île-de-France sort du premier tour sous le seuil des 5%, ce qui ne lui donne pas droit au remboursement par l’État des frais de campagne.
Valérie Pécresse a aussi déclaré être «endettée personnellement à hauteur de 5 millions d’euros». C’est pourquoi «j’ai besoin de votre aide, d’urgence, d’ici le 15 mai, pour boucler le financement de cette campagne présidentielle (…) Il en va de la survie des Républicains, et au-delà de la survie de la droite républicaine», a-t-elle lancé devant la presse.
«Je lance ce matin un appel national aux dons, à tous ceux qui m’ont apporté leurs suffrages mais aussi à tous ceux qui ont préféré hier, le vote utile, et enfin à tous les Français attachés au pluralisme politique et à la liberté d’expression», a-t-elle ajouté, précisant que les dons pouvaient être réalisés en ligne sur le site valeriepecresse.fr.
La droite traditionnelle a connu un crash historique dimanche, au premier tour, ce qui complique l’avenir des Républicains, forcés à la refondation sous peine de disparaître. Créditée de 17-18% des voix en janvier, Valérie Pécresse apparaissait alors capable de se qualifier pour le second tour. Mais elle n’a cessé de baisser ensuite, plombée par son meeting raté du 13 février au Zénith, entre autres.
C’est la deuxième fois que le principal parti de droite échoue à franchir le premier tour de la présidentielle: en 2017, François Fillon avait fait 20%, ce qui était alors le plus mauvais score d’un candidat de droite à la présidentielle. Depuis, LR a vécu un nouveau traumatisme avec les 8,5% de François-Xavier Bellamy aux européennes de 2019, et dimanche, le parti a semblé toucher le fond.