Justice – Vaud: au social, il roulait en Porsche Cayenne

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JusticeVaud: au social, il roulait en Porsche Cayenne

Un quinquagénaire français doit être jugé mardi à Morges pour avoir berné le service social durant 5 ans. Peu de chance qu’il soit là, il a pris la fuite.

Eric Felley
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Eric Felley
C’est une voiture telle que celle-ci, entre autres, que le bénéficiaire du revenu d’insertion pouvait conduire durant son temps libre.

C’est une voiture telle que celle-ci, entre autres, que le bénéficiaire du revenu d’insertion pouvait conduire durant son temps libre.

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Il doit comparaître mardi devant le Tribunal correctionnel de La Côte, mais il ne sera probablement pas présent. Selon les faits rapportés par «24 heures» de lundi, un quinquagénaire français a grugé le Centre social régional de Morges cinq ans durant. Il a encaissé quelque 155’000 francs en tant que revenu d’insertion (RI), alors qu’il était propriétaire de trois voitures luxueuses, dont deux Porsche, une Cayenne et une Boxster.

Carte de crédit et fonds de prévoyance

L’homme recevait chaque mois un montant de 1110 francs par mois pour vivre, montant auquel s’ajoutait un bonus de 980, puis 1300 francs pour se loger. En réalité, il vivait chez des proches et sous-louait le logement de 4,5 pièces qui lui avait été attribué à Préverenges. L’acte d’accusation a établi qu’il louait des chambres entre 700 et 1400 francs. Toutefois, la justice n’a pas pu établir le montant total des sommes perçues ainsi par le prévenu. Il disposait également d’une carte de crédit Gold et a il a réglé chaque année le montant maximal de plus de 6600 francs pour sa police de prévoyance.

59 jours de préventive

Mais finalement, il s’est fait pincer. En 2020 il a fait 59 jours de préventive. Alors qu’il devait comparaître en décembre lors d’une procédure simplifiée, il a pris le large. Il reste accusé d’escroquerie par métier, de faux dans les titres et de violation d’une obligation d’entretien. «24 heures» précise que le Centre social régional de Morges traite chaque année 1400 dossiers et que deux inspecteurs sont mobilisés pour débusquer les tricheurs, notamment pour la perception du revenu minimum d’insertion, représentant 22 millions de francs par année. 25 enquêtes ont été ouvertes en 2020 et 16 ont établi une fraude.

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