FOOTBALLManchester City a bénéficié d’un incroyable coup de pouce
Il y avait penalty pour Everton à la 86e minute. Tout le monde l’a vu sauf l’arbitre, qui ne sera étrangement pas déjugé par la VAR. Tout Liverpool, bleue ou rouge, enrage.
- par
- Simon Meier
Encore une cascade pour alimenter le moulin de tous ceux qui ont des problèmes avec la VAR; ou qui déplorent toute forme d’injustice sur un terrain de football. Everton en a subi une, samedi dans le money time de son match contre Manchester City, en se voyant refuser un penalty évident à la 86e minute. Résultat: victoire (0-1) pour les protégés de Pep Guardiola, qui avaient fini par exploiter leur domination croissante sur une grossière erreur défensive des Toffees (but de Phil Foden, 81e).
Pour une fois, les supporters des Blues hurlent au scandale de concert avec leurs cousins et rivaux rouges de Liverpool. Everton aurait bien eu besoin d’un point dans son combat contre la relégation. Quant aux Reds, qui jouent ce dimanche la finale de la Coupe de la Ligue contre Chelsea, ils auraient apprécié de voir le leader de Premier League perdre deux plumes à Goodison Park. Il n’en a rien été et on ne comprend toujours pas pourquoi, ni comment.
Sur ce ballon un peu anodin de la 86e minute, Rodri s’aide clairement du bras pour le contrôler. L’arbitre ne bronche pas, malgré la réaction des joueurs d’Everton et du public. La VAR est consultée. Re-consultée. Re-re-consultée. A chaque fois, l’évidence pète à la figure. Verdict: no penalty, au revoir m’sieurs dames. «J’attends leurs explications ou leurs excuses, celles qu’ils font lorsque les choses se passent de travers, même si elles n’auront en l’occurrence aucune signification, s’est fâché Frank Lampard, entraîneur des Toffees depuis cinq matches. J’ai une fille de 3 ans à la maison, qui pourrait vous dire qu’il y avait penalty. Dans le meilleur des cas, c’est de l’incompétence. Sinon, alors il faut que quelqu’un m’explique de quoi il s’agit.»
Oui, de quoi? Si Manchester City, cette machine à gagner, bénéficie en plus d’aides extérieures, alors à quoi bon? La Premier League, qui s’est sentie obligée de communiquer suite aux nombreuses réactions d’embarras ou de colère, l’a fait très lapidairement - et à l’envers du bon sens. «Pas de preuve suffisante pour montrer de façon définitive qu’il y avait main.» Point final.
Malheureusement pas isolé, l’épisode laisse un goût particulièrement amer. A partir de là, il reste à espérer que Manchester City ne fêtera pas son huitième titre de champion d’Angleterre avec un point d’avance sur Liverpool, ce printemps.