Football: «Il y a du dégoût» chez Barthélémy Constantin

Dans un monde normal, l’entraîneur du FC Sion du soir se serait exprimé après l’élimination des Valaisans en quarts de finale de la Coupe de Suisse contre Lugano (0-3). Il se serait expliqué sur ses choix, comme celui de doubler le couloir droit avec Dimitri Cavaré et Numa Lavanchy ou sur ses changements qui ont précédé l’ouverture du score tessinoise. Il aurait tenté de trouver des explications au fait que la formation sédunoise se soit écroulée après avoir encaissé le premier but. Il aurait peut-être même réagi face aux protestations et aux banderoles des supporters.

Mais voilà, à Sion, l’entraîneur mercredi soir était le président Christian Constantin, et il a préféré envoyer face à la presse son fils et directeur sportif Barthélémy Constantin, lequel a simplement signifié qu’il s’était mis à disposition pour le faire. Soit. À vrai dire, Sion a d’autres problèmes. Force est de constater que l’électrochoc qu’a tenté de créer «CC» n’a pas fonctionné.

«Ces derniers jours, il nous a motivés, a témoigné Reto Ziegler. C’est un très grand meneur d’hommes, honnêtement.» Et, il faut le reconnaître, le FC Sion de la première heure de mercredi était convaincant: «J’ai vu un match serré, ajoutait Ziegler. Nous avons réussi à créer des occasions. J’ai vu dans les yeux de tout le monde une grosse envie.»

Et pourtant, ça n’a pas suffi. «Bien que nous avions très bien commencé la deuxième mi-temps, nous avons encaissé ce but qui nous a fait mal, reconnaît Barthélémy Constantin. Mais il ne nous a pas tués. Le penalty d’Aliseda (réd.: pour le 0-2), oui. Nous n’avons pas eu de réaction.»

Ce que tout cela inspire au fils du président sédunois? «Il y a du dégoût par rapport à nos objectifs, par rapport à ce qu’on présente sur les derniers matches.» Sion n’a toujours pas gagné en 2023. Il est 9e de Super League, à égalité de points avec la lanterne rouge Winterthour, avant de retrouver Lugano dimanche en championnat. Pour sauver sa saison, il avait misé sur la Coupe: «C’était clairement l’un de nos objectifs», admet Barthélémy Constantin. Et maintenant?