Ski freeridePlace au freeride avec les champions d’hier et de demain
Le Freeride World Tour redémarre ce week-end en Espagne, à Baqueira Beret plus précisément. Tous les riders cherchent des points pour disputer l’Xtreme de Verbier, mythique épreuve.
- par
- Rebecca Garcia
Des amoureux de Verbier, il y en a. Et parmi eux, beaucoup de freeriders. L’Xtreme de la station du val de Bagnes se place comme un but à atteindre pour bien des skieurs du Freeride World Tour. Cela tombe bien, plusieurs d’entre eux y sont déjà parvenus. Ils cherchent à récidiver. Présentation de quatre sérieux concurrents.
Blanjean, la confirmation
La freerideuse de 23 ans a remporté l’Xtreme de Verbier il y a de cela une dizaine de mois. Une victoire surprise qui lui paraît encore irréelle aujourd’hui. «J’ai l’impression de ne pas trop m’en souvenir», souffle l’étudiante en physiothérapie, qui entame toutefois la saison avec une certaine assurance. «J’arrive avec une attitude différente. J’ai davantage de confiance», affirme-t-elle.
Plus critique avec elle-même que les autres, elle rêve de se qualifier à nouveau pour les compétitions disputées à Verbier. «Je trouve que la compétition permet de te pousser et d’évoluer dans ton ski.» Jusqu’à où? Seul l’avenir le dira pour la freerideuse de Verbier.
Chabloz, la tête d’affiche
Champion du monde en titre, Maxime Chabloz arrive avec un statut d’homme à vaincre. «Cette dernière et incroyable saison sera difficile ou même impossible à battre, mais je suis super excité que le Freeride World Tour recommence bientôt», a écrit le rider sur Instagram.
Le freerideur de 21 ans a pu retrouver l’or blanc, en Suisse mais aussi aux Etats-Unis, où il s’est rendu pour quelques sessions de ride. Cet été, il a surtout troqué la neige pour de l’eau, en participant à des compétitions de kitesurf et de wingfoil. De quoi largement garder les sensations, et lui permettre de continuer son règne?
Gerritzen, l’habituée
Elisabeth Gerritzen entame sa septième saison sur le FWT. Devant les (très) jeunes nouveaux venus, la freerideuse admet avoit subi un choc. «J’étais un bébé inexpérimenté, et maintenant je fais partie des plus vieilles. Cela me met un petit coup, et je me demande si je suis encore légitime», confie celle qui a pourtant remporté l’Xtreme de Verbier par deux fois.
Même si elle ne fait pas forcément ses 27 ans - elle rigole en expliquant que quelqu’un lui a demandé ce jour-là si elle participait à la compétition junior - elle voit pleinement la différence avec ses adversaires. «Les athlètes qui arrivent maintenant sont ceux qui ont évolué dans des clubs, avec des coaches. Ils ont fait partie de structures, choses qui n’existaient pas du tout quand je me suis lancée. Moi j’ai appris en faisant, eux arrivent en sachant», résume-t-elle.
De quoi la dégoûter? Pas du tout, puisqu’elle estime toujours pouvoir apprendre. «Je me suis jamais ennuyée. Depuis 7 ans, j’ai toujours eu des défis.» Alors elle en profite.
Perraudin, le «rookie»
20 ans, et une grosse envie de se qualifier pour disputer l’ultime épreuve à la maison. Simon Perraudin est, comme Sybille Blanjean, un enfant de Verbier. «Je suis souvent allé regarder les pros sur le Bec», raconte-t-il sourire aux lèvres. Son meilleur souvenir? Temps de réflexion, suivi d’un mot sur l’ambiance et le spectacle. «Voir des gars skier cette face aussi bien, ça fait rêver.»
Un rêve, encore, puisque le jeune freerider doit encore trouver ses marques sur un circuit qu’il découvre. «En termes de niveau, je suis arrivé là car j’ai le niveau d’être ici», affirme-t-il. La suite, il ne l’a pas forcément calculée. «Je n’ai jamais vu le freeride comme un futur métier», glisse encore l’étudiant de l’EPFL. Il sait qu’une poignée d’athlètes vivent de ce sport-là, lui entend surtout continuer à prendre du plaisir sur les faces tant que cela ne l’oblige pas à trop sacrifier. Logique.