SantéBoire trop de bubble tea pourrait être un signe de dépression
Une étude chinoise aurait fait le lien entre une addiction au bubble tea et à des soucis de santé mentale.
- par
- Clotilde Loup
Boire trop de bubble tea pourrait être un signe de dépression ou d’anxiété chez les jeunes, selon une étude chinoise parue dans le «Journal of Affective Disorders».
On vous rassure tout de suite, l’étude n’est qu’à ses balbutiements et il faudrait encore d’autres sur différents groupes pour s’assurer que la corrélation soit prouvée. Pour autant, les premiers résultats montreraient qu’une consommation excessive de ce thé lacté rendrait dépendant. Et cette dépendance établirait un lien avec des soucis de santé mentale (dépression et anxiété).
Boisson réconfortante
Originaire de Taïwan, cette boisson à base de thé, lait, sucre et perle de tapioca apparaît dans les années 80. Elle connaît un succès énorme de par le monde depuis quelques années, explique nos confrères du «HuffPost».
Pour mener cette étude, les chercheurs ont méthodiquement interrogé 5000 jeunes chinois, âgés de 15 à 24 ans, sur leurs habitudes de consommations. Afin de savoir s’ils étaient dépendants à la boisson, ils ont utilisé le DSM-5, un manuel avec des outils qui permettent de diagnostiquer des troubles mentaux. Sur la base de critères et de statistiques, ce manuel permet de prendre en compte des facteurs de grande consommation et de l’envie persistant pour quelque chose, explique «ScienceAlert».
Résultat: sur les 5000 jeunes interrogés, plus de la moitié a répondu qu’ils buvaient un bubble tea au moins une fois par semaine. Dans l’étude, ils ont associé le fait que c’était une boisson réconfortante et que cette caractéristique pouvait mener à la dépendance chez les personnes atteintes de dépression, d’anxiété ou de pensées suicidaires.
«Les résultats indiquent que la consommation de thé lacté (bubble tea) pourrait entraîner des symptômes d’addiction, notamment la fréquence, la dépendance/l’envie, l’intention d’arrêter, l’incapacité d’arrêter, la tolérance et des sentiments de culpabilité», ont avancé les chercheurs.
Ils vont réitérer l’expérience avec plus de personnes et sur une plus longue période pour s’assurer de la corrélation de l’addiction cette boisson et la dépression.