CyclismeVan Baarle crée la sensation sur Paris-Roubaix
Le Néerlandais de la formation Ineos a fêté son plus beau succès dimanche. Dans le coup, Stefan Küng a pris une belle troisième place.
- par
- Simon Meier Roubaix
La 119e édition de Paris-Roubaix a accouché d’une surprise dimanche, avec la victoire du Néerlandais Dylan van Baarle (Ineos Grenadiers). Le coureur de 29 ans, qui fête ainsi le premier grand succès de sa carrière, s’est imposé en solitaire pour devancer le Belge Wout Van Aert et Stefan Küng. Le Thurgovien de la formation Groupama-FDJ, même s’il n’est pas parvenu à devenir le premier Suisse à dompter l’Enfer du Nord depuis Fabian Cancellara en 2013, a parfaitement justifié son costume de prétendant.
C’est une bordure qui a lancé la course, après une cinquantaine de kilomètres. Profitant de la sinuosité du tracé, du vent et de l’inattention d’une partie du peloton, l’équipe Ineos Grenadiers a mené un train d’enfer pour piéger la plupart des favoris en creusant vite un écart d’une minute. Un «chrono» géant s’est alors engagé entre la septantaine de coureurs à l’avant et le reste des troupes, au cœur desquelles s’escrimaient les coéquipiers de Mathieu van der Poel, Wout Van Aert et Stefan Küng.
Van Baarle en solitaire
L’apparition des premiers secteurs pavés, favorisant la multiplication des chutes, des crevaisons et des sauts de chaîne, a rebattu les cartes au fil des coups du sort - l’Argovien Silvan Dillier, par exemple, est tombé deux fois. Les hommes forts n’ont pas paniqué, à l’image de Van Aert, victime d’un ennui mécanique dans la Trouée d’Arenberg, puis de Küng, contraint à changer de vélo à 75 km de l’arrivée. La course avait à ce moment repris un visage plus classique, avec trois hommes échappés en tête (le Slovène Tadej Mohoric, le Belge Tom Devriendt et le Français Laurent Pichon) et la meute des favoris candidats lancée à leurs trousses.
Quelques morceaux d’accordéon et trois coups de yoyo plus tard, le Néerlandais intercalé Dylan van Baarle (Ineos) avait pris la fuite. Trop occupés à s’observer et à se craindre, les principaux favoris n’ont pas su maintenir un écart raisonnable. Et quand Van Aert et Küng ont lancé la poursuite, il était trop tard. Les deux hommes n’avaient plus qu’à se disputer la place de dauphin au sprint, sur la piste du légendaire vélodrome.