Fournir des armes à l’Ukraine? «Le monde a changé»

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GuerreFournir des armes à l’Ukraine? «Le monde a changé»

Avec les Verts libéraux, Gerhard Pfister, président du Centre, continue sa croisade pour que la Suisse fournisse des armes à l’Ukraine. Pour ne pas faire le jeu de l’agresseur.

Eric Felley
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Eric Felley
Le président du Centre estime que ne pas livrer des armes à l’Ukraine, c’est faire le jeu de la Russie.

Le président du Centre estime que ne pas livrer des armes à l’Ukraine, c’est faire le jeu de la Russie.

gpfister.ch

Gerhard Pfister (C/ZG), président du Centre, continue sa croisade pour que la Suisse livre des armes à l’Ukraine afin qu’elle puisse se défendre. Le 25 avril, il avait surpris le monde politique en déclarant sur Twitter que ne pas fournir des munitions à l’Ukraine était assimilable à de la «non-assistance à personne en danger». Depuis, les Verts libéraux, notamment le conseiller national Beat Flach, défendent également cette option.

«Le monde a changé»

Toutefois, ce sont eux, en automne dernier lors du débat sur la loi sur le matériel de guerre, qui ont fait pencher la balance pour interdire sans exception les exportations d’armes vers des pays impliqués dans une guerre. Aujourd’hui, Gerhard Pfister ne craint pas la contradiction. «Le monde a changé, se défend-il dans «Le Matin Dimanche». C’est un défi pour la Suisse de repositionner et définir quand la neutralité devient indécente.»

«Quand l’agresseur est récompensé»

Selon lui, cette neutralité n’est moralement plus tenable: «Quant les conséquences de notre attentisme ont pour effet que l’agresseur est récompensé et l’agressé pénalisé». Gerhard Pfister estime que les autorités suisses sont trop timorées encore face à l’invasion russe: «La Suisse devrait en faire plus et surtout de manière autonome, insiste-t-il dans le journal dominical. Il ne suffit pas d’attendre et de reprendre les sanctions de l’UE. Le Conseil fédéral doit s’assurer qu’on puisse identifier les flux financiers des personnes ou des organisations qui participent au financement de la guerre et les geler. Mais l’État de droit nous interdit que nous confisquions ces biens, comme le demande le PS»

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