Planète«Nous sommes en train de perdre l’océan», s’alarme Jane Fonda
«Nous sommes en train de perdre l’océan, et si nous perdons l’océan, nous nous perdons nous-mêmes», a lancé lundi lors d’un entretien avec l’AFP l’actrice et militante Jane Fonda.
«L’océan nous fournit 50% de l’oxygène que nous respirons; il nourrit des milliards de personnes. Et il est en train de mourir», a dénoncé Jane Fonda, venue défendre le futur traité pour protéger la haute mer.
«J’ai des enfants et des petits-enfants, et je veux passer tous les moments qui me restent à vivre à ne pas permettre qu’on détruise la planète (…) Je veux que nous survivions, je veux que la planète survive», poursuit la militante de 85 ans. «C’est le combat qui déterminera s’il y a un lendemain pour l’humanité».
L’icône du cinéma devenue depuis les années 1970 militante pacifiste, féministe, puis en faveur de l’environnement a remis lundi soir à Rena Lee, présidente des négociations du traité sur la haute mer, une pétition de plus de 5,5 millions de signatures pour un traité «fort».
Après plus de 15 ans de discussions informelles puis formelles, la session de négociations du traité pour protéger la haute mer a repris lundi, avec l’espoir que ce soit la dernière. «Oui, il y a une lueur d’espoir. Nous n’avons jamais été aussi proches et l’élan n’a jamais été aussi grand», a lancé Jane Fonda lors d’une réception à laquelle assistaient certains délégués et observateurs.
«Nous avons besoin d’un traité et nous en avons besoin maintenant. Un nouveau délai serait à nos dépens», a-t-elle ajouté, décrivant les maux frappant les océans, de la pollution plastique à la surpêche en passant par le réchauffement, l’acidification, les marées noires. Alors «en tant que mère, grand-mère et citoyenne du monde, je vous appelle à mettre de côté la politique, l’avidité, les intérêts particuliers et l’inertie qui tend à enterrer les grandes idées courageuses», a-t-elle plaidé.
«Énergie positive» à l’ONU qui tente de protéger enfin la haute mer
Les Etats membres de l’ONU ont commencé dans une «énergie positive» deux semaines de négociations pour tenter enfin d’accoucher d’un traité pour protéger la haute mer et éviter une nouvelle avarie qui verrait s’éloigner l’objectif de préserver 30% de la planète d’ici 2030.
La «dernière dernière»? Après plus de 15 ans de discussions informelles puis formelles, c’est la troisième fois en moins d’un an que les négociateurs se retrouvent à New York pour une session censée être la dernière. Mais cette fois, lundi, à l’ouverture de deux semaines de discussions jusqu’au 3 mars, un optimisme prudent semble de mise pour que cette session soit la bonne.