France - Les pompiers luttent toujours contre l’incendie sur la Côte d’Azur

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FranceLes pompiers luttent toujours contre l’incendie sur la Côte d’Azur

Si le commandant des pompiers du Var se félicite que l’incendie n’ait «pas progressé en surface», il précise que les pompiers restent «très concentrés» car des vents sont attendus dans la journée.

Les pompiers restent «hyper vigilants» à d’éventuelles reprises de feu vendredi car des vents changeants sont attendus dans la journée.

Les pompiers restent «hyper vigilants» à d’éventuelles reprises de feu vendredi car des vents changeants sont attendus dans la journée.

AFP

Après cinq jours de lutte acharnée des pompiers contre le pire incendie de l’année en France, qui a fait deux morts, le feu est «fixé» dans l’arrière-pays varois, mais pas «éteint», et les secours craignent une reprise due à des conditions météo défavorables.

«Fixé veut dire que la tête du feu n’avance plus, mais il n’est pas éteint», a précisé le directeur du Service départemental d’incendie et de secours du Var, le colonel Eric Grohin, en ajoutant qu’un vent d’ouest est annoncé dans la journée.

Fixé veut dire que la tête du feu n’avance plus, mais il n’est pas éteint.

Eric Grohin, colonel et directeur du Service départemental d’incendie et de secours du Var

Le préfet du Var, Evence Richard, a rappelé qu’«on nous annonce des conditions météo qui vont se dégrader à partir notamment de demain après-midi» avec une remontée des températures et un vent «qui risque de tourner à plusieurs reprises, (…) on ne peut pas exclure de nouveaux départs de feu», a-t-il averti.

Après une nuit calme, plus fraîche et sans vent, plus de mille pompiers restaient «très concentrés» vendredi matin, attelés à noyer au plus vite les quelque 80 kilomètres de lisières de ce feu, avant la reprise des rafales.

Plus de 7000 hectares brûlés

Depuis lundi cet incendie a parcouru 8100 hectares et brûlé 7100 hectares de forêt, de vignes et de garrigues, dévastant notamment près de la moitié de la Réserve nationale naturelle de la plaine des Maures, un havre de biodiversité proche du départ du feu, parti au bord d’une aire d’autoroute de l’A57, au nord de Toulon.

Vendredi, «le bilan humain n’a pas varié», a déclaré le préfet, avec deux morts et 26 blessés légers dont sept chez les sapeurs-pompiers. Deux corps calcinés ont été retrouvés dans une propriété de Grimaud, dans un hameau d’une vallée encaissée. Joint par l’AFP jeudi soir, le procureur de Draguignan Patrice Camberou assurait qu’il faudrait «plusieurs jours» pour identifier officiellement ces corps.

Cet incendie, en plein cœur de l’été, dans un département très touristique, a nécessité l’évacuation de quelque 10’000 personnes, qui pour certaines ont passé quatre nuits dans un centre d’hébergement. Selon le préfet, quelques personnes, mais «très très peu», étaient encore dans des centres d’hébergement vendredi, «car elles ont tout perdu».

Enquête judiciaire en cours

Du côté de l’enquête, si «l’on sait d’où le feu est parti», selon le préfet, qui a rappelé que le départ de l’incendie était situé à l’aire d’autoroute de Sigues, «on travaille pour savoir la cause exacte». Jeudi, la gendarmerie du Var a publié un appel, dans le cadre de l’enquête judiciaire en cours, pour recueillir «le témoignage de personnes ayant des informations à communiquer sur les circonstances du départ du feu».

«Il s’agit d’être sûr qu’on n’est pas passé à côté de quelqu’un qui aurait vu quelque chose», a indiqué à l’AFP le procureur de Draguignan, Patrice Camberou.

Bilan environnemental très lourd

Depuis lundi, 1679 largages ont été effectués par les avions et hélicoptères bombardiers d’eau, selon un communiqué de la préfecture. Le bilan de l’incendie est très lourd d’un point de vue environnemental.

Interrogé sur RTL, Jean-Louis Pestour, responsable national incendies de forêts à l’Office national des forêts, estime que «ça va prendre beaucoup de temps avant que l’ensemble du secteur reverdisse». Il faudra «entre 30 et 40 ans avant de retrouver le même écosystème», a-t-il expliqué», tout en assurant qu’«heureusement tout n’est pas mort, (…) le chêne-liège étant l’arbre le plus adapté en zone méditerranéenne, avec une capacité à refaire des feuilles dès que les pluies et les conditions le permettent».

Ça va prendre beaucoup de temps avant que l’ensemble du secteur reverdisse.

Jean-Louis Pestour, responsable national incendies de forêts à l’Office national des forêts

Les producteurs de rosé de Provence, très prisé aux États-Unis et en Europe, ont aussi payé un lourd tribut, certains viticulteurs ayant vu leur matériel ou hangars réduits en cendres.

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