Hockey sur glaceLe derby Lausanne-Genève en cinq points chauds
Le quatrième et dernier derby lémanique de la saison régulière se tiendra ce mardi (19h45) à la Vaudoise aréna. Présentation de ce duel aux enjeux multiples.
- par
- Ruben Steiger
Une patinoire probablement pleine, de l’enjeu dans chaque camp et une envie pour les deux équipes de conserver leur invincibilité à domicile contre leur rival. Mardi (19h45), le quatrième et dernier derby de la saison entre Lausanne et Genève-Servette promet d’être bouillant à la Vaudoise aréna. Présentation de ce duel en cinq points.
Les enjeux
Lausanne veut consolider sa troisième place. À trois rencontres du terme de la saison régulière, les Vaudois, devancés uniquement par les ZSC Lions et Fribourg-Gottéron, possèdent le même nombre de points que Zoug (85). Au vu de la forme récente des Zougois (huit défaites consécutives), une victoire mardi permettrait aux Lions de réaliser un pas peut-être décisif vers le podium. Tout pourrait néanmoins se jouer lors de l’ultime journée lorsque les hommes de Geoff Ward recevront ceux de Dan Tangnes.
Genève-Servette veut rester dans la course au top 6. L’heure n’est plus aux calculs d’apothicaires du côté des Aigles. Huitièmes, ils comptent cinq unités de retard sur Berne et six sur Lugano avec un match de plus à disputer. Si les champions de Suisse et d’Europe en titre veulent se qualifier directement pour les play-off, ils se voient presque dans l’obligation de faire le plein jusqu’au 4 mars. Le programme sera chargé avec quatre matches en huit jours.
Les hommes en forme
Michael Raffl. L’attaquant autrichien rugit comme jamais. Blessé au genou en début de saison, l’ailier de 35 ans n’a effectué son retour au jeu que le 12 janvier. Depuis, il rattrape le temps perdu. L’homme aux 629 parties de NHL totalise 9 points (4 buts) lors de ses cinq dernières sorties. Plus globalement, sa ligne avec Ken Jäger et Tim Bozon s’affirme comme l’une des triplettes les plus physiques et efficaces de National League.
Sakari Manninen. Le Finlandais est devenu papa d’une petite fille vendredi soir. Cela ne l’a pas empêché de porter l’attaque de Genève-Servette ce week-end. En deux parties, le double champion du monde et médaillé d’or olympique a récolté quatre points. Son partenaire de trio Alessio Bertaggia a également brillé (3 points). On ne peut pas en dire autant de Teemu Hartikainen, le troisième larron.
Les buteurs finlandais en berne
Qui mettra fin en premier à sa disette offensive entre Antti Suomela et Teemu Hartikainen? Après avoir réalisé leur meilleure saison de leur carrière respective en 2022-2023, les deux Finlandais déchantent. Le top scorer du LHC n’a inscrit qu’un seul but lors des 17 dernières parties. La disette de 9 matches dure depuis le 23 janvier, cette date coïncide avec les blessures de Miikka Salomäki et Henrik Haapala.
La spirale négative du numéro 70 du GSHC est nettement plus longue. Le meilleur buteur de National League reste sur 24 matches (20 en NL et 4 en CHL) sans faire trembler les filets. La statistique des buts à cinq contre cinq fait encore plus mal. Teemu Hartikainen a marqué son seul but (en NL) dans cette situation le 26 septembre.
Le duel des situations spéciales
Les spectateurs qui auront la chance de suivre cette partie assisteront à un match dans le match passionnant. Le meilleur power-play de la ligue (Genève-Servette) sera opposé au deuxième box-play le plus efficace (Lausanne). Les Aigles (25,62% d’efficacité) survolent la ligue dans ce secteur depuis trois saisons. Chez les Lions (85,63%), cette solidité en infériorité numérique est nouvelle, seul Rapperswil fait mieux (86,52%).
Les déclarations
Joël Genazzi, capitaine du LHC à domicile: «En plus de la dimension derby, tu veux toujours gagner contre le tenant du titre. Et comme Genève-Servette est devenu champion d’Europe, ce sera un grand challenge pour nous.»
Arnaud Jacquemet, capitaine de substitution du GSHC: «Derby ou pas, à ce moment de la saison et compte tenu de notre situation, on sera extrêmement motivés. On se rappelle encore de notre performance lors du premier match (ndlr: défaite 6-1) et on ne veut pas reproduire les mêmes erreurs.»