Hausse des primes: Les assureurs proposent une trithérapie contre les coûts de la santé

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Hausse des primesLes assureurs proposent une trithérapie contre les coûts de la santé

La faîtière des assureurs Curafutura y va à son tour de ses propositions pour améliorer l’assurance-maladie.

Eric Felley
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Eric Felley
Avec le financement des prestations, de nouveaux tarifs et plus de médicaments génériques, les assureurs veulent du concret.

Avec le financement des prestations, de nouveaux tarifs et plus de médicaments génériques, les assureurs veulent du concret.

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Caisse unique, gel des primes, assurance low cost ou fin de l’obligation de s’assurer, ces propositions récentes pour réformer la LAMal ne trouvent aucun écho positif auprès de Curafutura, une des faîtières des assureurs maladie. Mardi, son président, le conseiller aux États Konrad Graber (C/LU), a fait savoir que les propositions «abstraites ou irréalistes» ne faisaient pas avancer les choses: «Le temps du diagnostic est révolu, il faut maintenant passer à la thérapie du système de santé».

Le diagnostic 2020 dit ceci: «Au cours des douze derniers mois, pratiquement tous les groupes de coûts affichent une hausse importante, constate Curafutura. Face à cette évolution, les responsables politiques doivent agir et à mettre en œuvre de façon prioritaire les trois grandes réformes du système de santé».

Financement uniforme

La première concerne le financement uniforme de l’ambulatoire et du stationnaire d’ici fin 2023. Le Parlement traitera cette question durant la session de septembre. Cela fait 14 ans que la proposition a été déposée aux Chambres fédérales et elle dégagerait un potentiel d’économies de 1 à 3 milliards de francs.

TARDOC au lieu de TARMED

Deuxièmement, le Conseil fédéral doit faire approuver les nouveaux tarifs médicaux ambulatoires et remplacer le TARMED par le TARDOC. «Grâce à son concept strict de neutralité des coûts, défend Curafutura, le TARDOC permet des économies à hauteur de 600 millions de francs dans les trois années suivant son entrée en vigueur».

Plus de génériques

Enfin, Curafutura demande à Alain Berset et au Conseil fédéral de faire entrer en vigueur pour le 1er janvier 2024 «la révision des marges de distribution pour les médicaments». Le système actuel génère pour les médecins et les pharmaciens des incitations à remettre les médicaments originaux plus chers en lieu et place de génériques meilleur marché. Ce qui fait qu’actuellement, les génériques ne sont employés que dans 25% des cas. Cette réforme, qui fait suite à une motion acceptée en 2009 déjà, permettrait «d’économiser plusieurs centaines de millions de francs par an grâce à la substitution plus fréquente de médicaments originaux par des génériques».

Revoir les prestations

Curafutura estime aussi qu’il faut remettre à terme l’entier du catalogue des prestations de la LAMal sur la table «Le catalogue des prestations a été constamment élargi depuis l’entrée en vigueur de la LAMal. Cette extension des prestations prises en charge contribue à la hausse des coûts. Il n’est pas acceptable que les politiques commandent constamment de nouvelles prestations et qu’ils se plaignent ensuite des surcoûts ainsi engendrés».

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