Vaud: le «voleur d’animaux» replonge pour des lapins

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JusticeVaud: le «voleur d’animaux» replonge pour des lapins

Déjà condamné pour d’innombrables vols d’animaux ou maltraitances, un jeune homme risque cette fois la prison ferme.

R.M.
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R.M.
Le prévenu a comparu mardi devant le tribunal de La Côte, à Nyon.

Le prévenu a comparu mardi devant le tribunal de La Côte, à Nyon.

Sébastien Anex

Surnommé le «voleur d’animaux», un jeune Vaudois avait été condamné l’an dernier pour une impressionnante série de vols, trafics ou maltraitances sur des agneaux, chèvres ou tortue. La justice lui avait cependant accordé une chance, en choisissant une mesure thérapeutique plutôt que l’emprisonnement. Mais l’homme a récidivé. Il a à nouveau comparu mardi, au Tribunal correctionnel de La Côte, à Nyon, cette fois pour des lapins.

Le prévenu, frappé d’une interdiction de détenir des animaux depuis 2019 déjà, est cette fois accusé de s’être lancé dans un élevage de lapins. Il lui est reproché d’avoir détenu une trentaine de lapins dans une caravane désaffectée et de les avoir abandonnés sans soins, sans eau ni nourriture, relate «24 heures». Certains ont été retrouvés agonisants.

Le jeune homme a assuré qu’il n’avait que donné un coup de main à un ami, qui était le vrai responsable de cet élevage. Mais il n’a manifestement pas convaincu, en tout cas pas la procureure.

Plus de 100 vols

L’an dernier, le «voleur d’animaux» avait été condamné pour plus de 110 vols de tortues, chèvres, moutons, agneaux ou brebis entre 2017 et 2021. Ils avaient été commis à différents endroits du canton de Vaud. Il avait aussi vendu des bêtes sans autorisation. Et en avait détenu dans des conditions déplorables, entraînant la mort de certains animaux.

Selon la justice, le jeune homme souffre de troubles psychologiques importants et est dépendant au cannabis. Raison pour laquelle la justice avait tenté un suivi psychiatrique et addictologique plutôt qu’une incarcération. Ça n’a manifestement pas fonctionné et le jeune homme a repris sa consommation de cannabis.

Mardi, la procureure a souligné que l’heure n’est plus à la clémence. «C’était sa dernière chance, et le prévenu a trahi la justice. Il n’a aucune excuse», a-t-elle lancé. Elle a requis 5 mois de prison ainsi que l’exécution du solde de la peine infligée l’an dernier, soit 1 an, 3 mois et 15 jours, détaille le quotidien vaudois.

La défense estime de son côté que son client est innocent des nouveaux faits reprochés, outre une contravention à la loi fédérale sur les stupéfiants, admise par le jeune homme.

Le verdict sera annoncé lundi prochain.

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