ValaisPetite révolution dans la gestion des situations d’urgence
Le Canton prévoit de mettre en place plusieurs nouveautés en termes de protection de la population.
Une catastrophe ou situation d'urgence peut rendre les canaux de communication et d'information ordinaires indisponibles. Et, même si des plans de prévention peuvent contribuer à en atténuer les effets, il n'en reste pas moins que la population en serait plongée dans l'insécurité. C’est pourquoi le canton du Valais prévoit la mise sur pied de points de rencontre d’urgence (PRU), comme l’exige la Confédération. Il s’agit d’un réseau d’emplacements prédéfinis à l’échelon communal permettant d’assurer l’information et l’assistance à la population, en toutes circonstances.
Leur emplacement sera indiqué par des panneaux signalétiques dans les bâtiments publics, les parcs et les quartiers résidentiels. En Valais, 270 PRU sont planifiés. À noter que ce processus, lancé il y a quelques mois dans le canton de Vaud également, avait suscité une levée de boucliers des communes, à qui revient la gestion et le financement des PRU.
Réserve stratégique de 3000 lits
Par ailleurs, un concept cantonal d’hébergement d’urgence, en complément des abris de la Protection civile, est en cours de finalisation. L’objectif est de fournir un endroit sûr aux personnes touchées pour se reposer, se nourrir et se protéger jusqu’à ce qu’une solution de logement durable puisse être trouvée. Dans ce cadre, le Canton entend se doter d’une réserve stratégique de 3000 lits.
Un projet de système d’alarme par zone, avec une mise en œuvre planifiée d’ici fin 2024, permettra également de donner une consigne de comportement par SMS aux personnes se trouvant dans la zone concernée par un sinistre, et seulement à elles. Ce qui n’est pas possible à l’heure actuelle.
La Protection civile perd des plumes
Le Canton va également réunir les six organisations régionales de la Protection civile en trois arrondissements. Afin de tenir compte des besoins de chaque région, en particulier de ceux des vallées, il est néanmoins prévu que les communes sièges actuelles (Brigue, Viège, Sierre, Sion, Martigny et Monthey) continueront de constituer les bases. Il y aura ainsi deux bases par arrondissement, gérées par un seul commandant. Cette réorganisation est motivée par la baisse des effectifs de la Protection civile (PCi), avérée depuis plusieurs années. En outre, le financement de la PCi sera désormais assuré par le Canton. Les fonds de contribution restés en mains communales seront transférés à ce dernier.