Euro dames: L’Allemagne file en quarts, le Danemark se relance

Extrêmement solide et réaliste, l'Allemagne a battu l'Espagne (2-0), mardi, s'assurant la qualification pour les quarts de finale de l'Euro féminin et la première place du groupe B qui lui évite d'affronter la redoutable Angleterre avant une éventuelle finale. Le pays organisateur, qui terminera premier du groupe A, fait figure d'épouvantail après avoir écrasé la Norvège (8-0), lundi. L'Espagne n'aura besoin que d'un nul contre le Danemark lors de la dernière journée pour avoir le redoutable honneur de le défier. L'Allemagne jouera un match sans enjeu contre la Finlande, déjà éliminée, pour la 3e journée de poule, samedi. Au tour suivant, elle jouera l'Autriche ou la Norvège si les Scandinaves gagnent le dernier match qui les oppose.

Le score d'Allemagne-Espagne marquera moins les esprits que le triomphe anglais  de lundi ou même que la démonstration contre le Danemark (4-0) de la première journée, mais les qualités défensives affichées par les Allemandes face aux Espagnoles en font aussi des candidates très sérieuses au titre. Elles ont, certes, fait le dos rond pendant une bonne partie du match, mais sans jamais se départir de leur calme, en protégeant très proprement leur but et en ne concédant que très peu d'occasions.

Lors des 45 premières minutes, il y a bien eu cette merveilleuse passe verticale d'Aitana Bonmati, déviée par Patricia Guijarro dans la course de Lucia Garcia qui a trop poussé son dribble extérieur face à la gardienne et n'a trouvé que le petit filet (10e). Il y a aussi eu cette frappe sans élan de Caldentey qui frôle la lucarne (18e) et la superbe sortie de Merle Frohms dans les pieds de Garcia à l'heure de jeu. Mais globalement, la possession outrancière des Espagnoles (67%) - après 15 minutes, elles avaient même réussi 100 passes contre 16 aux Allemandes - est venue buter sur un bloc parfaitement hermétique et serein.

Moins offensives que contre le Danemark, les joueuses de Martina Voss-Tecklenburg ont en revanche été tout aussi efficaces. Dès la 3e minute Klara Bühl a profité d'une passe ratée de la gardienne Sandra Paños directement dans ses pieds et dans la surface pour crocheter Irene Paredes et marquer d'une frappe croisée (1-0). Et peu avant la pause, l'Allemagne a pris l'Espagne, qui avait marqué 3 de ses 4 buts contre la Finlande (4-1) de la tête, à son propre jeu, en marquant sur corner par Alexandra Popp (2-0).

De la belle ouvrage et pas mal de cogitations en perspective pour les futures adversaires qui voudront poser des problèmes aux octuples championnes d'Europe.

Le Danemark, longtemps tenu en échec par la Finlande, s'est imposé 1-0 un peu plus tôt à Milton Keynes (nord de Londres). Un résultat qui relance les finalistes de la dernière édition. Corrigées par l’Allemagne (0-4) pour leur entrée en lice, les Danoises inscrivent leurs trois premiers points dans le groupe B grâce à un but de la tête tardif de leur capitaine, Pernille Harder (72e).

Déjà battues en ouverture par l’Espagne (4-1), les Finlandaises sont d’ores et déjà éliminées.

Face à la Finlande, une équipe que le Danemark n’avait jamais battue en trois confrontations à l’Euro, les coéquipières de Nadia Nadim ont d’abord manqué de réalisme. L’attaquante vedette de la sélection danoise, née en Afghanistan, a ainsi buté à deux reprises en début de rencontre sur la gardienne finlandaise Tinja-Riikka Korpela (8e, 10e).

C’est finalement l’autre star, l’attaquante de Chelsea Pernille Harder, qui a libéré son équipe. Sur un centre venu de la droite, l’entrante Karen Holmgaard a vu sa tête heurter la transversale mais Harder a suivi pour pousser, de la tête également, la balle dans le but vide (72e). La Danoise totalise désormais 69 buts en 136 sélections.

La gardienne danoise Lene Christensen, très peu sollicitée, a préservé le succès des siennes en repoussant dans le temps additionnel une frappe de Jenny-Julia Danielsson (92e), qui venait d’entrer en jeu.