Chine: Malgré le coût pour l’économie, Xi Jinping ferme sur le zéro-Covid

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ChineMalgré le coût économique, Xi Jinping  reste ferme sur le zéro-Covid

Confinements, dépistages massifs: la politique zéro Covid de la Chine s’avère coûteuse pour l’économie du pays, ont prévenu des experts. Mais avec un bilan officiel de 5000 morts, Pékin garde le cap.

En Chine, chaque nouveau foyer de Covid entraîne un dépistage gratuit et systématique des habitants.

En Chine, chaque nouveau foyer de Covid entraîne un dépistage gratuit et systématique des habitants.

REUTERS

Alors que des voix plaidaient, ces derniers mois, pour un assouplissement des restrictions, le président chinois Xi Jinping a appelé, jeudi, à poursuivre la politique zéro Covid, et «combattre résolument» tout ce qui «remet en question» cette stratégie, selon l’agence Chine nouvelle. Le pouvoir communiste célèbre sa politique sanitaire comme une preuve de la supériorité de son système politique, en comparaison de la flambée épidémique dans le reste du monde, qui a fait plusieurs millions de victimes.

À en croire les chiffres officiels, la politique rigide de zéro Covid a permis à la Chine de limiter son bilan à un peu plus de 5000 morts depuis le début de la pandémie. Dès l’apparition d’un cas, les autorités imposent de strictes mesures de confinement.

Depuis plus d’un mois, les 25 millions d’habitants de Shanghai sont ainsi sous cloche, après une flambée épidémique, tandis que l’ombre d’un confinement plane sur la capitale Pékin. Dans le pays, chaque nouveau foyer de Covid entraîne un dépistage gratuit et systématique des habitants, ainsi que des confinements à des degrés divers qui pénalisent l’économie.

Logistique pénalisée, croissance sapée

Alors que certaines villes tendent à généraliser les tests toutes les 48h, cette mesure étendue à l’ensemble du pays pourrait coûter à la Chine jusqu’à 2,3 points de croissance cette année, avertit la banque Nomura, sceptique. D’un point de vue économique, cela risque de pénaliser «considérablement» la logistique et les déplacements de population pour un bénéfice «limité» et des coûts «élevés», ce qui sapera la croissance, prévient Nomura.

Ce constat intervient alors que l’agence de notation Fitch a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la Chine cette année, à 4,3% (contre 4,8 auparavant). La Chine s’est fixé un objectif de croissance «d’environ 5,5%» cette année, après 8,1% en 2021.Un certain nombre d’économistes doutent que le géant asiatique parvienne à son objectif, arguant de l’aggravation de la situation sanitaire, de la guerre en Ukraine, et d’une crise dans l’immobilier, un secteur autrefois porteur.

(AFP)

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