Automobilisme – Le Lausannois Alexandre Pesci a eu très chaud

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AutomobilismeLe Lausannois Alexandre Pesci a eu très chaud

Le buggy du patron de Rebellion a été détruit par le feu à 72 heures du départ du Dakar. Ce qui n’empêche pas le Lausannois d’être en course.

Jean-Claude Schertenleib
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Jean-Claude Schertenleib

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L’histoire du Dakar – aux origines, le Paris-Dakar – est riche d’histoires qui rappellent que, souvent, la réalité peut dépasser la fiction. Celle qui est survenue avant même le départ de la 44e édition par le Lausannois Alexandre Pesci et son coéquipier Stephan Kuhni est de celle-ci.

Le président de Rebellion et son complice, engagés pour la troisième fois dans le plus célèbre des rallyes-raids, ont bien cru que leur millésime 2022 allait se terminer avant qu’il ne commence. C’était en fin de semaine, lors du «shakedown» - un parcours d’une dizaine de kilomètres pour contrôler que tout fonctionne bien à bord. Là, le Buggy Rebellion DXX, développé par le Français Romain Dumas sur une base Peugeot, a soudainement explosé, une aventure qu’avait déjà connue Dumas il y a deux ans, lors de la première du team vaudois dans la discipline. Si l’équipage s’en est sorti indemne, le véhicule a entièrement brûlé.

Premier abandon du Dakar 2022? Non, parce qu’immédiatement Dumas a cédé son DXX à son patron – «normal, c’est son équipe!» C’était donc au tour du double vainqueur des 24 Heures du Mans de se retrouver à pied... jusqu’à jeudi lorsque Nasser Al-Attiyah, l’un des grands favoris de l’épreuve (meilleur temps du prologue) et champion du monde de la discipline en 2021 – il est aussi un ambassadeur «Rebellion» - s’est rappelé que le Toyota Hilux avec lequel il a notamment gagné il y a deux mois le rallye du Maroc se trouvait dans sa collection privée, au Qatar: «Si tu le veux, je le fais venir immédiatement», a lancé le Qatari à Romain Dumas. Qui précise: «Cela s’est fait en trois minutes!

Et vendredi matin, à 24 heures du départ du prologue de ce 1er janvier, un Toyota qui avait terminé sur le podium en 2021 a été décoré aux couleurs de la marque suisse, avant de passer avec succès les vérifications techniques. Un prologue marqué, dans le camp suisse, par la confirmation du niveau du «rookie» lausannois Jérôme De Sadeleer (13e en SSV, deux rangs devant Nicolas Brabeck) et de la sagesse des autres: 59e chrono en automobile pour Pesci et 128e rang pour le Neuchâtelois Nicolas Monnin, seul Helvète au départ sur deux roues. Dimanche, premier test: une spéciale de 333 kilomètres dans le nord du pays, dans un paysage de montagnes où la navigation jouera (déjà) un rôle important.

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