Guerre en UkraineUn hôpital pour enfants bombardé dans la ville de Marioupol
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, la ville de Marioupol est bombardée. Mercredi, un raid aérien sur un hôpital pour enfants a fait 17 blessés, tous membres du personnel soignant.
Dix-sept adultes ont été blessés, mercredi, dans le bombardement par l’armée russe d’un hôpital pédiatrique à Marioupol, port du sud-est de l’Ukraine, a annoncé un responsable régional, Pavlo Kirilenko. «Il y a 17 blessés confirmés parmi le personnel hospitalier», a-t-il indiqué à la télévision ukrainienne, précisant qu’«il n’y avait aucun enfant» parmi les blessés et «aucun mort», selon un premier bilan. Quelques minutes plus tôt, Pavlo Kirilenko avait écrit sur sa page Facebook: «Tout a été détruit lors d’un raid aérien de l’aviation russe au-dessus de Marioupol. À l’instant.»
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a rapidement réagi à l’annonce du bombardement de cet hôpital, indiquant alors sur Twitter que «des gens, des enfants se trouvent sous les décombres». «Atrocité! Arrêtez ces meurtres», a-t-il encore dénoncé.
Énorme cratère
Sur une vidéo publiée par la présidence ukrainienne, on peut voir l’intérieur de bâtiments soufflés, des débris, des feuilles de papier et des morceaux de verre jonchant le sol. Sur une autre vidéo diffusée par la page Facebook de la police nationale et tournée à l’extérieur de l’hôpital, plusieurs voitures carbonisées et un cratère témoignent de ce raid aérien.
Au moins 19 attaques ont été perpétrées contre des établissements de soins, du personnel de santé et des ambulances, faisant au moins dix morts, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, le 24 février, selon des données de l’Organisation mondiale de la santé.
Outre Volodymyr Zelensky, la communauté internationale a rapidement réagi, le Premier ministre britannique Boris Johnson fustigeant une attaque «immorale», l’ONU rappelant qu’aucune installation de santé «ne doit être une cible».
«Crime contre l’humanité» et «génocide»
En Ukraine, Liudmyla Denisova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien, a dénoncé sur sa chaîne Telegram «un exemple de crime contre l’humanité et de génocide contre le peuple ukrainien». De son côté, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a déploré «la barbarie» de l’armée russe, implorant de nouveau les Occidentaux de «donner des avions, maintenant», une requête répétée ces derniers jours par Kiev pour faire face à l’armée russe.
Près de 300’000 civils sont coincés depuis des jours par les combats dans le port stratégique de Marioupol, dans le sud-est du pays, sur la mer d’Azov, privés d’eau, de nourriture et d’électricité, où l’aide humanitaire n’a pas pu arriver.